Midterms 2022: Etats-clés, duels serrés et ambitions présidentielles
par Lopinionfr
Qui des républicains ou des démocrates finira par s’imposer le 8 novembre prochain ? Joe Biden et son camp parviendront-ils à déjouer les pronostics ou une vague rouge républicaine s’apprête-t-elle à submerger les Etats-Unis ? En dehors de ces questions inhérentes aux élections de mi-mandat, d’autres enjeux se dessinent. Car les midterms sont aussi l’occasion pour certains candidats de voir un peu plus loin… « Il y a des personnalités qui émergent, c’est souvent la fonction des midterms d’ailleurs d’être le galop d’essai pour les primaires à suivre, confirme Françoise Coste, historienne spécialiste des Etats-Unis. Les midterms sont en novembre et les premières candidatures aux primaires pour 2024 vont sans doute être annoncées en janvier 2023. Du côté des républicains, tous les yeux sont tournés vers Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, qui était déjà assez médiatique. Il était déjà dans la liste des prétendants possibles, à l’instar de Marco Rubio, sénateur de Floride ».Concernant les démocrates, Françoise Coste explique: « La situation est un peu plus compliquée pour eux ! La question est de savoir si Joe Biden sera ou non candidat à sa réélection et s’il y aura des primaires chez les démocrates. Et ils essayent plutôt de sauver les meubles en ce moment plutôt que de faire émerger des nouvelles pousses. »Et à l’instar de l’élection présidentielle, certains Etats sont particulièrement scrutés par les observateurs : ce sont les fameux Etats-clés, susceptibles de faire pencher la balance en faveur des républicains ou des démocrates. « Tous les regards se tournent vers la Pennsylvanie et la Géorgie, souligne Françoise Coste. La Pennsylvanie notamment, car c’est un siège pour le Sénat qui est ouvert puisque le sénateur sortant a pris sa retraite et l’élection se joue entre deux candidats très médiatiques : John Fetterman pour les démocrates et Mehmet Oz pour les républicains (...) »Et preuve que la crise institutionnelle n’est jamais très loin de l’autre côté de l’Atlantique, ces élections de mi-mandat pourraient bien rejouer la triste partition de janvier 2021 lorsque Donald Trump avait refusé de reconnaître sa défaite, plongeant le pays dans un chaos jusqu’alors inédit. « Ce qu’on est en train de voir apparaître, c’est à plus grande échelle ce qu’on a vu après les élections présidentielles de 2020 en particulier avec les émeutes du Capitole (...) On craint cette fois une crise institutionnelle au niveau local avec des candidats républicains qui, potentiellement, n’accepterait pas une possible défaite. »
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