Michel Sapin : "L’Unédic dit que le chômage va se stabiliser."
par publicsenat
L'invité politique Le 28 mai 2013 à 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique. Michel Sapin, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Invité de Gilles Leclerc et Guillaume Durand. Extraits A propos de la visite de François Hollande chez Bosch à Rodez : « On peut et on doit s’inspirer de ce qui se passe dans d’autres pays. En Allemagne, des décisions ont été prises pas seulement par un homme (Gerhard Schröder), mais par les partenaires sociaux, syndicats et patronats qui ont permis à l’Allemagne de traverser une crise terrible sans dommage à terme. Il y a aujourd’hui moins de chômeurs en Allemagne qu’il n’y en avait avant la crise, alors que chez nous il y en a 1,3 million de plus. (….) En France, nous avons voulu que les partenaires sociaux négocient entre eux pour réformer le marché du travail et avoir quelque chose qui soit plus simple, plus souple et sûr pour les entreprises et pour chacun des salariés. C’est l’accord du 11 janvier, c’est la loi sur la sécurisation de l’emploi. (…) Cette année passée, ça n’est pas une année perdue ou subie, c’est une année d’action, de décision. » A propos d’une initiative franco-allemande pour l’emploi des jeunes : « Il y a toujours deux fois plus de jeunes au chômage que le reste de la population. Ce n’est pas supportable sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne, donc agissons ensemble dans le même sens à partir d’un certain nombre d’expériences qui peuvent exister. Nous avons mis en place les emplois d’avenir, nous mettons en place le contrat de génération. » A propos de l’inversion de la courbe du chômage : « L’Unédic dit que le chômage va se stabiliser. Entre la stabilisation et l’inversion, il y a la différence de la perfection dans l’action. (…) Nous inverserons parce que nous mettrons à fond l’ensemble des politiques qui sont dans la main de l’Etat. (…) Nous inverserons la courbe du chômage à la fin de l’année et nous l’inverserons durablement. » A propos de l’ouverture des magasins le dimanche : « Je pense qu’il ne faut pas revenir sur ce principe. » A propos de la régulation des salaires des patrons : «Il y a des salaires patronaux qui se sont montés à des niveaux absolument insupportables quand par ailleurs les mêmes patrons demandent globalement des efforts à l’Etat, à la société, et souvent d’ailleurs à leurs propres salariés. La régulation des plus hauts salaires est une nécessité. A partir de là, il y a deux méthodes : les acteurs eux-mêmes s’auto-régulent. C’est cette méthode-là que M. Moscovici souhaite privilégier. La deuxième méthode, c’est quand on constate que ça marche pas, c’est la loi qui est la règle. » A propos du chantage des grands groupes sur le crédit d’impôt : « Le crédit d’impôt compétitivité emploi est fait pour chacune des entreprises. Les grosses, elles en toucheront plus, et les petites pour rétablir leurs marges, pour leur permettre d’investir, de créer des emplois. Donc, pas d’étranglement. » A propos des manifestations contre le mariage pour tous : « [Du côté du Président de la République], il y a une rectitude, une volonté d’avancer dans le respect des convictions. De l’autre côté, je constate simplement que la droite s’est piégée elle-même dans ce débat. (…) Ils sont tombés dans le piège que l’extrême lui a [tendu]. »
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