Mexique : Donald Trump prend la suite de l'oeuvre de Bush
par euronews-fr
Isoler physiquement les Etats-Unis du Mexique avec la poursuite de la construction de la barrière décidée sous George W.Bush en 2006, et non pas seulement sur mille kilomètres, mais sur 3000 kilomètres, soit la totalité de la frontière. Voilà l’engagement du président Donald Trump. Il l’a répété pendant la campagne, après son élection, et encore dans ce tweet du 24 janvier : ce mur sera bâti au nom de la sécurité nationale. Et pourtant, les critiques sur la faisabilité et l’utilité de cette barrière anti-immigration sont nombreuses. Mais le rapport de force est en faveur des Etats-Unis. En août dernier, à peine sorti de sa rencontre avec le Président mexicain Enrique Peña Nieto, lorsqu’il n‘était encore que candidat, Donald Trump n’avait pas caché son intention d‘ériger des murs de protection, alors que son voisin du sud apparaît comme vulnérable du point de vue économique. En juin 2015, déjà, il lançait lors de l’annonce de sa candidature : “Je construirai un grand, grand mur à la frontière sud et le Mexique paiera pour ce mur, notez bien ces mots.“ Le Mexique, pour l’heure, dit non. Trump compte donc le financer en ponctionnant une partie des transferts d’argents des immigrés mexicains à leurs familles restées au pays. Selon la Banque mondiale, ces envois de fonds se montent à 23 milliards d’euros. Pour être plus précis, il faut se référer au mémo de deux pages fournis aux journalistes du Washington Post en avril 2016 où Trump explique que si le Mexique paie entre 5 et 10 milliards de dollars aux Etats-Unis, il ne prélèvera pas les transferts d’argent. Une action qu’il compte autoriser en modifiant une disposition de la loi anti-terroriste Patriot Act. Donald Trump veut aussi renégocier le NAFTA ou Aléna qui représente annuellement un commerce bilatéral de 494 milliards d’euros. Or 80 % des exportations du Mexique sont à destination des Etats-Unis. Dimanche, à peine investi président, Trump mettait la pression sur le Mexique avec cette déclaration : “Nous allons commencer à renégocier le NAFTA, l’immigration et la sécurité à la frontière. Et le Mexique a été super, super. Le président a été vraiment formidable, je pense que nous obtiendrons un bon résultat pour le Mexique, pour les Etats-Unis et pour tous ceux qui sont impliqués.“ Le message a été bien compris côté mexicain. Et pour le moment, la réponse du ministre des Affaires étrangères Luis Videgaray a été claire et nette : “Nous n’accepterons pas une quelconque renégociation de l’accord de libre-échange. Il y a toujours la possibilité de se retirer du traité, et alors de gérer le commerce entre les Etats-Unis et le Mexique selon les règles établies par l’Organisation mondiale du commerce, l’OMC.“ Mais il sera difficile pour la deuxième puissance économique d’Amérique Latine d’ignorer l’importance du marché nord-américain, même si elle cherche à diversifier ses partenaires étrangers. International border wall between San Ysidro, Ca and Tiajuana, BC, Mexi
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