Meurtre d'Alexia. La défense de Jonathann Daval mise à mal par une expertise scientifique.
Selon France 2, les résultats d'un rapport d'expertise scientifique viennent affaiblir la ligne de défense de Jonathann Daval, mis en examen pour le meurtre de sa femme Alexia en octobre 2017.
La défense de Jonathann Daval est mise à mal par un rapport d'expertise scientifique, indique France 3. L'informaticien trentenaire, accusé du meurtre de sa femme à Gray-la-Ville en Haute-Saône, en octobre 2017, a changé plusieurs fois sa version des faits.
« On en est à la quatrième version fournie par Monsieur Daval sur les faits », a notamment pointé le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux, à l'annonce du rejet de sa demande de remise en liberté, le 15 octobre.
Placé en garde à vue le 30 janvier 2018, Jonathann Daval avait affirmé qu'il ne « voulait pas » tuer son épouse, mais qu'ils en étaient venus aux mains et qu'il l'avait étranglée en tentant de la « maîtriser ». Mais au mois de juillet, dans un spectaculaire revirement, le suspect avait mis en cause Grégory Gay, son beau-frère, l'accusant du meurtre et évoquant « un pacte secret » passé par la famille pour dissimuler les faits.
Or, selon les résultats de l'expertise auxquels France 3 a eu accès, jeudi 18 octobre, seul l'ADN appartenant à Jonathann Daval a été retrouvé sur le cadavre et sur le lieu où a été découvert le corps de la jeune femme.
Le 10 octobre dernier, la sœur et le beau-frère d'Alexia Daval ont annoncé avoir obtenu du juge d'instruction une confrontation avec Jonathann Daval. Il est « important qu'on lui mette la pression aussi », avait indiqué Grégory Gay.
Pas de rapport direct avec le suicide d'Esmoulins
Par ailleurs nos confrères de l'Est républicain, révélaient mercredi 17 octobre que les fragments d'ADN retrouvés à proximité du corps d'Alexia ne correspondent pas à celui de Yannick Chevallier. Début janvier, à Esmoulins (village de 140 habitants de la Haute-Saône), ce trentenaire avait été retrouvé sans vie dans un cabanon de jardin, une balle de petit calibre dans la tête. Problème : l'arme n'avait pas été retrouvée près du corps.
L'avocat des parents d'Alexia Daval, Jean-Marc Florand, avait demandé que l'ADN retrouvé soit comparé à celui de Yannick Chevallier, afin d'établir ou d'infirmer un possible lien entre les deux affaires. Ces deux morts brutales n'auraient donc aucun rapport direct, affirme l'Est républicain qui a obtenu confirmation de cet élément par le parquet de Besançon.
Jonathann Daval, mis en examen en janvier pour « meurtre sur conjoint » et détenu à la maison d'arrêt de Dijon (Côte-d'Or), encourt la prison à perpétuité. Il a fait l'objet d'expertises psychologique et psychiatrique, dévoilées début octobre et faisant état d'une personnalité « très complexe, caméléon », qui peut « devenir manipulatrice ».
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