Méru. Collégiens, retraités ou pompiers : ils assemblent ensemble le plus grand puzzle du monde
par Oise Hebdo
27 pôles de montage, donc 27 puzzles de 2 000 pièces, qui une fois assemblées formeront un puzzle de 8m x 2m, composé de 54 000 pièces. Le plus grand puzzle du monde actuellement en assemblage à Méru représente une galerie d'art, dont une cinquantaine d'œuvres d'art de Van Gogh à Klimt, d'Arcimboldo à Brueghel ou de Monet à Léonard de Vinci. Les différentes parties du puzzle ont été déposées à divers endroits de la ville, notamment dans des collèges, des maisons de retraite, chez les gendarmes et même chez les sapeurs-pompiers. Une œuvre résolument collective, ludique et culturelle dont William et Catherine Herremy sont à l'origine. L'intérêt de ce couple pour la ville de Méru, selon eux souvent dépréciée à tort, les a poussés à proposer à la municipalité ce projet, en collaboration avec le fabricant Grafika. Cette entreprise spécialisée dans le puzzle d'art a mis en vente en début d'année le plus grand puzzle du monde, au prix de 500 euros. À cela ce sont ajoutés des tapis à disposer dans chaque pôle de montage pour un prix total de 1 500 euros. L'intérêt des tapis étant le bon maintien et le transport des parties du puzzle une fois que l'heure sera venue de les rassembler. Le projet a démarré en début d'année 2022, et devrait se terminer le 27 janvier au centre culturel de Méru pour sa grande présentation. L'artiste William Herremy assurait mardi 13 septembre que dans les pôles où le travail de montage ne serait pas fini à temps, des spécialistes du puzzle viendront donner un coup de main pour finir dans les temps. Pour l'heure à mi-septembre, sur 27 puzzles en assemblage, six sont terminés. Intégration dans la communauté méruvienne Au collège du Thelle, une classe d'élèves de 4e en Section d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) travaille depuis le début de l'année sur une partie du puzzle. Treize élèves se relaient, une fois par semaine, pour donner forme aux œuvres d'art morcelées. «Ici on a le Baiser de Klimt, le Printemps d'Arcimboldo etla Grenouillère de Renoir, déroule Coralie Hublé, leur professeure principale. On a choisi ces tableaux-là pour pouvoir travailler autour dans les différentes disciplines.» Il a fallu mettre en place toute une méthodologie. «On a commencé par trier les pièces, poursuit l'enseignante. On a vu qu'il fallait commencer par les cadres, puis ensuite l'intérieur.» Selon elle, ses élèves ont été relativement vite et se sont pris au jeu, malgré que certains d'entre eux ne se soient encore jamais essayé à l'art du puzzle. «Ça leur a permis de se rapprocher aussi, et de s'intégrer dans la communauté méruvienne. Pour l'instant ce n'est que du positif.» La résidence autonome Beauséjour a aussi reçu un puzzle de 2 000 pièces à assembler. «J'ai commencé sur ce puzzle il y a deux mois, explique Liliane Leguen, résidente de 84 ans. Je pioche et j'essaie partout. Si ça ne va pas, je re pioche et je réessaie.» Elle s'est activée aux côtés de Denise Boutoille, aussi résidente. Toutes deux ont cependant le sentiment d'avoir jusqu'ici manqué d'aide de la part des autres résidents dans cette aventure. «La réussite n'est pas dans le puzzle matériel, mais dans le fait que chacun y pose sa pièce», conclut l'artiste William Herremy ce matin du mardi 13 septembre à la résidence. Venu inspecter la progression du puzzle sur ce pôle de montage, il en a profité pour chanter, jouer du ukulélé et faire rire les résidents par la même occasion.
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