Huit ans après la révélation du scandale du Mediator par le docteur Irène Frachon, le tribunal de grande instance de Nanterre a reconnu pour la première fois, jeudi, la responsabilité civile des laboratoires Servier, pour avoir laissé sur le marché un médicament "défectueux" dont ils ne pouvaient "pas ignorer les risques".
"C’est une étape", explique Irène Frachon, interrogée par LCP. La pneumologue, qui est à l’origine de l’affaire du Médiator, ne cache pas son amertume : "Les victimes doivent être bien tristes car la justice leur accorde une indemnisation dérisoire au regard des souffrances endurées".
Même son de cloche de l’avocat d’une des victimes, Me Charles Joseph-Oudin, qui salue une "victoire", mais une "victoire en demi-teinte", son client ayant seulement obtenu quelque 30.000 euros au lieu des 900.000 demandés. Il va faire appel.
Saisi des demandes d’indemnisations de deux malades de 72 et 67 ans, le tribunal a estimé qu’à la date de
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