Marseille. « Marche de la colère » après l'effondrement meurtrier de Noailles
par Kangai News
Dix jours après l'effondrement d'immeubles délabrés qui a fait huit morts à Noailles, le cœur populaire de Marseille, des centaines de manifestants « en colère » ont défilé mercredi entre la rue d'Aubagne, où a eu lieu le drame, et l'hôtel de ville. « Sang sur les mains, menottes aux poignets », « Élus, responsables, que la justice passe » : ces pancartes donnaient le ton, au départ de la « marche de la colère » organisée mercredi en fin d'après-midi, à l'appel d'un « Collectif du 5 novembre », date de l'effondrement de plusieurs immeubles vétustes du quartier de Noailles. Au slogan de « Gaudin assassin », les manifestants ont commencé à descendre la rue d'Aubagne vers l'hôtel de ville, sur le Vieux-Port, en brandissant les portraits de plusieurs des huit victimes du drame, cinq hommes et trois femmes. Très critiqué depuis le drame, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, aux commandes de la ville depuis 1995, avait pour la première fois reconnu dimanche n'avoir « pas assez fait » pour lutter contre l'habitat insalubre, au lendemain d'une « marche blanche » qui avait rassemblé des milliers de Marseillais qui avaient appelé à sa démission, sous les balcons de l'hôtel de ville déjà.
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