Marseille : comment les résidences privées ont envahi la ville ?
par lemondefr
Les Marseillais se barricadent. Dans la ville, près d’un tiers des logements se trouvent aujourd’hui dans des résidences fermées. Connus aussi sous le nom de « gated communities », ces espaces clotûrés, parfois perméables au passage des piétons, parfois totalement étanches, morcellent le tissu urbain de Marseille. Si bien que certains enfants de la ville par exemple, doivent slalomer entre ces espaces fermés et mettent jusqu’à 20 minutes de plus pour se rendre à l’école tous les matins. Même problème pour l’accès à certains services publics ou aux transports en commun.Le phénomène n’est pas nouveau mais s’accentue depuis la fin des années 90. Si bien qu’aujourd’hui, il ne se limite plus au quartiers bourgeois du sud de la ville : on les retrouve aussi dans l’est de Marseille où résident des classes moyennes, tout comme au beau milieu des cités, dans les quartiers nords.Le docteur en géographie Julien Dario est un des rares chercheurs à travailler sur la question. Il nous explique les origines historiques et la responsabilité de la municipalité dans le développement de ces fermetures qui menacent d’accentuer la fragmentation sociale de Marseille.
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