Marlène Schiappa: «Notre faiblesse serait de croire que la présidentielle est gagnée d’avance»
par Lopinionfr
Alors que le campus de rentrée de La République en marche se tenait ce week-end à Avignon, une question se pose. Si la force de LREM est d’avoir un candidat bien qu’il ne soit pas officiellement déclaré, quelle peut bien être sa faiblesse ? « Notre force, c’est qu’on a des valeurs communes et il y a un plébiscite envers notre candidat, assure Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté. Mais on a toujours des faiblesses, comme peut-être le fait d’être très largement en tête dans les sondages. Notre faiblesse pourrait être de penser que l’élection présidentielle est gagnée d’avance. Il faut respecter les électeurs et la démocratie, les sondages ne font pas l’élection. » Concernant le bilan d’Emmanuel Macron et de la majorité, pas question pour Marlène Schiappa de parler de faiblesse : « C’est plutôt une fierté ! Des mesures considérées comme de droite, notamment contre l’islamisme radical et le terrorisme, ou encore beaucoup de mesures sociétales, comme la PMA pour toutes. » Edouard Philippe, lui, va créer son propre parti. L’ancien Premier ministre alerte sur la réforme des retraites avortées ou encore sur la dépense publique. A raison ? « Je respecte profondément Edouard Philippe, répond Marlène Schiappa. On a fait énormément de choses très positives ensemble. Il a une voix singulière dans la majorité et on sait à quel point la question de l’équilibre budgétaire lui tient à cœur, il a toujours défendu l’équilibre budgétaire. Je ne suis pas irritée mais je ne représente que moi ! On doit écouter tout le monde et il a raison de lancer des alertes. Le Premier ministre, Jean Castex, est à pied d’œuvre pour soutenir la relance économique tout en surveillant la dépense budgétaire.» Enfin, concernant l’omniprésence d’Eric Zemmour dans les débats, la ministre déléguée assure qu’il ne faut pas hésiter à répliquer au polémiste. « C’est la question qu’on s’est posée depuis plus de trente ans face aux Le Pen, analyse-t-elle. Il faut répliquer mais répliquer sur le fond. Ce qui me choque le plus chez Eric Zemmour, c’est son manque de respect. Il ne respecte pas les journalistes, ses opposants, les femmes et les faits. Je suis choquée par ce manque de respect. Le président ne peut pas être quelqu’un qui attise les haines et les divisions ! »
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