Marion Sonneville, nouvelle intervenante sociale en gendarmerie sur Osartis-Marquion

par La Voix du Nord

Marion ne porte pas l’uniforme bleu clair. À 30 ans, elle est diplômée d’un BTS en économie sociale et familiale et d’une licence justice et jeunesse en difficulté. Après deux ans à travailler comme enquêtrice sociojudiciaire à Laon, la voici désormais intervenante sociale en gendarmerie pour le territoire Osartis-Marquion. Elle agit en complément de l’action de la gendarmerie. « Cela muscle le dispositif d’accueil des victimes, nous ne sommes pas formés pour la question sociale. » Cela peut notamment permettre d’éviter la récidive. Bien souvent, ces postes accompagnent les femmes victimes de violences. Des chiffres en augmentation C’est la treizième à ce poste dans le département. Osartis-Marquion était le dernier secteur de la compagnie de gendarmerie d’Arras à ne pas être couvert par une professionnelle. « Ces postes ne sont pas obligatoires, il faut qu’il y ait une nécessité », rappelle Sébastien Delage, commandant en gendarmerie de la compagnie d’Arras. Et nécessité il y a. Les chiffres des violences intrafamiliales de la communauté de communes parlent d’eux-mêmes : en 2023, la gendarmerie a recensé 267 faits de violences physiques non crapuleuses (qui ne sont pas liées à l’atteinte aux biens) contre 223 l’année précédente, soit 19,7 % d’augmentation. De plus, les violences sexuelles ont aussi augmenté augmentent de 54 %, en passant de 31 faits à 48. Au sein de la brigade d’Arras, 11 enquêteurs sont désormais chargés à l’année des violences intrafamiliales.

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