"Manuel Valls ne devra son salut qu'à un miracle"-L'édito de Christophe Barbier
par LEXPRESS
Le premier tour de la primaire de la gauche nous donne trois enseignements. Si la direction du PS tente de minimiser le faible taux de participation, les faits sont là. La primaire a réuni moins d'électeurs que celle de 2011, mais aussi beaucoup moins que la primaire de droite en novembre dernier. Ensuite, la victoire de Benoit Hamon, c'est aussi la victoire des partisans du "non" à l'Europe en 2005 et la victoire des frondeurs. Cette gauche de combat, idéaliste, a le vent en poupe et est prête à se reconstruire dans la durée. Enfin, Manuel Valls ne devra son salut la semaine prochaine qu'à un miracle. Il tient de la mobilisation de ses électeurs fantômes qui n'étaient pas là ce week-end. Cette gauche gestionnaire représentée par l'ex-Premier ministre aura le choix entre deux destins. Soit la patiente reconquête par l'intérieur d'un Parti socialiste qui sera détruit dans quelques mois, soit se reporter sur Emmanuel Macron. Dans ce cas, cette gauche tentera de prendre d'assaut le candidat d'En Marche! en le laissant en figure de proue mais en "contrôlant le navire de l'intérieur". L'édito de Christophe Barbier.
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