Manfred Weber pour succéder à Juncker? «Non, on ne peut pas mettre un conservateur à la tête de la Commission», juge Bruno Fuchs
par Lopinionfr
Après les élections européennes, les discussions autour de la répartition des postes au sein des institutions vont bon train. Emmanuel Macron a notamment évoqué plusieurs noms pour la Commission de Bruxelles… Mais pas celui de Manfred Weber, chef de file de la droite. «La droite remporte les élections en nombre, précise notre invité, mais perd énormément de sièges. On voit bien qu’aujourd’hui qu’aucun des groupes présents au Parlement ne va pouvoir avoir la majorité, il faudra une association à 3, voire 4. On ne peut pas dans un moment où le Parlement redessine ses fonctions et son ambition (…) avoir à la tête de la Commission quelqu’un de peu expérimenté et typiquement conservateur». Un autre nom tourne, notamment dans la bouche du Président : Michel Barnier. «Il a typiquement le profil, assure Bruno Fuchs. On voit bien qu’il est un fervent constructeur de l’Europe qui a su faire bouger les lignes. Il est tout à fait compatible». Autre possibilité : Margrethe Vestager. «C’est une bonne candidate, assure l’élu. C’est assez fort de donner la présidence à une femme, c’est un bon signal, et s’il y a un jeu de blocage entre la France et l’Allemagne, c’est la troisième candidate qui risque de l’emporter». Quant aux leçons à tirer de ces élections, Bruno Fuchs l’assure: «Ce sont les listes qui ont proposé un positionnement clair de transformation, pour LREM et EELV, et un programme très conservateur pour le RN, qui ont pu réussir. Les autres ont eu plus de mal. C’est évidemment le cas des Républicains dont le programme était flou, pas clair». Après le bon score des écologistes, faut-il s’attendre à une pluie de taxes environnementales ? «Il y a des taxes que l’on peut créer, estime le député, mais si c’est le cas il faut baisser la fiscalité par ailleurs. On peut demander aux acteurs de l’économie d’être plus vertueux. Mais s’il n’y a pas de contraintes fiscales, les comportements changent très lentement. Mais si on alourdit d’un côté, il faudra baisser de l’autre».
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