par MediaActuY
Après que le ministre des Armées françaises l'ait accusé de multiplier les "provocations", un haut responsable de la junte militaire malienne a déclaré : "Nous l'invitons, c'est une suggestion, à prendre ces propos d'Alfred Deveney dans le cadre de son propre silence. Parole".
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Mercredi soir, le ministre et porte-parole du gouvernement dit de transition, le colonel Abdoulaye Maïga, s'est entretenu avec Florence Parly et Florence Parly, qui mènent des opérations militaires au Mali et au Sahel.La France a porté de lourdes accusations. De hauts responsables de la junte ont accusé le gouvernement français de tenter de diviser les Maliens, d'"instrumentalisation" de l'organisation sous-régionale et de préserver sa "réponse coloniale".
Les ministres français ont accusé mardi la junte de "provocation" accrue. "Nous demandons également à Mme Parly de faire preuve de plus de retenue et de respecter le principe fondamental de non-ingérence dans les affaires intérieures du pays", a déclaré le colonel McGahn. "Nous l'invitons également, ce qui est une suggestion, à prendre cette phrase d'Alfred Deveney comme sa propre grande phrase sur le silence", a-t-il ajouté, peut-être en référence au poème du poète français du XIXe siècle "La Mort du loup". "Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse", dit le poème. "Quand on essaie désespérément d'isoler le Mali en utilisant des organisations sous-régionales, on se demande finalement qui provoque", a-t-il ajouté, évoquant les sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui regroupe 15 pays d'Afrique de l'Ouest.
La sortie intervient à un moment où les relations entre les deux pays se sont détériorées. La détérioration s'est accélérée depuis que les militaires, arrivés au pouvoir lors d'un coup d'État en août 2020, sont revenus sur leur promesse initiale d'organiser des élections en février 2022, qui ramèneraient des civils au chef de l'État malien. Ils montrent qu'ils voient la nécessité de quelques années supplémentaires à la barre dans un pays qui est embourbé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis des années. L'Organisation des États de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, a imposé des sanctions sévères au Mali le 9 janvier.
Le Mali demande le retrait des forces spéciales danoises
Le colonel a donné lecture du communiqué redemandant « avec insistance » au Danemark de retirer ses forces spéciales, récemment déployées au Mali sans avoir, selon la junte, le consentement des autorités, ce que contestent le Danemark, la France et les pays européens engagés au sein du groupement de forces spéciales Takuba.
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