Mais qui arrêtera le tueur en série de chats qui sévit dans le sud londonien ?

par Ça Zap - Zapping TV

Mais qui arrêtera le tueur en série de chats qui sévit dans le sud londonien ? L'affaire passionne outre Manche. Un possible tueur en série d'animaux sévirait dans le sud londonien. Pour Tony Jenkins, qui recense depuis deux ans les victimes présumées, c'est devenu un sombre rituel. Se rendre chez un vétérinaire, examiner un cadavre de chat. Personne ne semble vraiment surpris quand ce quinquagénaire, cofondateur d'une petite association de protection des animaux, Snarl, se présente en cette froide après-midi d'automne à l'accueil d'un cabinet vétérinaire. Tony, visage buriné et cheveux blancs, est conduit dans une salle d'auscultation où l'attend, posé sur une table d'examen, un sac en plastique. Avec une gestuelle trahissant l'habitude, il enfile une paire de gants et en sort le cadavre d'un chat noir à pattes blanches. 400 victimes recensées en deux ans La tête et la queue de l'animal ont été sectionnées avec une précision chirurgicale. « C'est clairement une victime (du tueur) », explique-t-il à l'AFP, évoquant des chats « présentant exactement les mêmes caractéristiques » retrouvés « dans toutes sortes d'endroits », à Londres, Brighton (sud) ou Northampton (centre). En l'espace de deux ans, ce sont 400 victimes qui ont été recensées par Snarl, en majorité des chats, mais aussi des renards ou des lapins. Intrigués par une succession de décès suspects, Tony et Boudicca Rising, cofondatrice de Snarl, contactent vétérinaires et propriétaires d'animaux, ébauchent une cartographie des crimes, recoupent les faits. « A ce moment-là, on a compris que quelque chose était en train de se passer », raconte Boudicca. Scotland Yard ouvre une enquête L'affaire remonte aux oreilles de Scotland Yard, qui ouvre une enquête, de même que la Société royale de protection des animaux (RSPCA). «Le tueur en série de chats frappe encore», titre la BBC en janvier 2016, tandis que la thèse d'un psychopathe plonge dans l'effroi les propriétaires d'animaux. Tony et Boudicca découvrent que les cadavres décapités sont parfois mis en scène, disposés près d'une école ou d'un parc, voire sous les fenêtres de leurs propriétaires. Vers la thèse du tueur en série ? S'il est dans un premier temps envisagé que les chats aient pu être victimes d'autres animaux, le doute ne semble plus permis. « La police croit qu'une personne ou un groupe de personnes (...) sont responsables des morts et mutilations », dit à l'AFP Scotland Yard, tout en refusant, à ce stade, de commenter la thèse du « tueur en série ». Signe de l'intérêt pour cette affaire qui mobilise des moyens d'une rare envergure pour des crimes d'animaux, l'Agence Nationale de lutte contre le crime (NCA) est mise sur le coup, tandis que deux organisations, parmi lesquelles PETA, offrent une récompense à quiconque aidera à la capture du tueur. Les humains, étape suivante ? « J'aimerais parfois que ce soit un peu plus comme dans Les Experts », série où les crimes sont résolus via des méthodes scientifiques, confie Tony. L'enquête a néanmoins permis de dresser un portrait-robot du tueur. Selon Snarl, il s'agirait d'un homme blanc d'une quarantaine d'années, d'environ 1,80 mètre, qui « a vraisemblablement grandi à Croydon ». Il « doit être capable d'attirer l'animal, de le tuer sans être griffé, de le disséquer, de placer le corps dans un endroit où il peut être vu, et tout cela discrètement », souligne Vincent Egan, professeur en criminalistique à l'université de Nottingham. « On sait qu'il existe un lien entre les tueurs en série et des cas de violence contre des animaux », soulignait récemment Andy Collin, responsable de l'enquête policière, sur Sky News. « L'hypothèse, c'est que ce tueur obtient une certaine forme de satisfaction (en tuant des chats). La crainte, c'est qu'il finisse par ne plus l'obtenir. Et qu'il s'en prenne alors aux humains, et notamment aux femmes »

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