« Maëlys me voulait du mal », a affirmé Nordahl Lelandais lors de son expertise psychiatrique.
par Kangai News
« Maëlys me voulait du mal », a affirmé Nordahl Lelandais lors de son expertise psychiatrique. Le magazine L'Express a dévoilé, ce mardi, des extraits inédits de l'expertise psychiatrique de Nordahl Lelandais, meurtrier présumé de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer. Mis en examen pour le meurtre de la petite Maëlys et l'assassinat du caporal Arthur Noyer, Nordahl Lelandais a raconté les nuits des deux meurtres dans son expertise psychiatrique. Nos confrères de l'Express ont publié, ce mardi, quelques éléments de l'enquête. « Crises d'angoisse à répétition » ou « terreurs nocturnes », le principal suspect se défend d'être un tueur en série. « Nordahl Lelandais présente une personnalité clivée de type pervers » : une partie « fonctionnant en dépit des interdits » et « une partie fonctionnant de façon à peu près adéquate à la réalité », concluent les trois experts psychiatriques, qui l'ont auditionné. Sa « dangerosité criminologique est extrêmement importante », observent-ils. Si les enquêteurs ne croient pas à la thèse d'un état délirant lors des crimes et ne détectent pas de psychoses, ils ont « le sentiment qu'il s'agit d'un discours appris et répété ». Maëlys « me voulait du mal » Le 13 avril 2017, près de Chambéry (Savoie), l'ancien militaire explique s'être battu avec Arthur Noyer, après l'avoir pris en stop la nuit de sa disparition. « Quand je me suis battu avec lui, j'étais spectateur, j'étais comme un satellite au-dessus qui regarde la voiture d'en haut, comme un drone », décrit Nordahl Lelandais. Celui-ci raconte avoir posé le corps du caporal au bord d'une route de montagne. « J'espérais qu'il soit vivant et qu'une voiture vienne le récupérer », ajoute-t-il. Après le récit de l'assassinat du caporal, le suspect livre celui de la mort de Maëlys, la fillette de 4 ans disparue dans la nuit du 26 au 27 août 2017, à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Il raconte avoir emmené l'enfant dans son Audi A3. « Je lui ai mis un coup de poing, je ne sais pas pourquoi », affirme le tueur présumé qui décrit un passage dans un épisode délirant. Maëlys « me voulait du mal », déclare alors Nordahl Lelandais qui affirme que « ce n'est pas Maëlys qui l'attaquait » mais Arthur Noyer, le caporal assassiné, qui était « revenu en elle ». « La nuit, je suis tiré de mon lit, de mon corps » Face aux experts, Lelandais décrit une vie intime banale et nie ressentir une « attirance sexuelle pour les enfants » alors qu'il aurait consulté, à plusieurs reprises, navigué sur des sites à caractère pédophile, notamment le jour et le lendemain de la disparition de la petite fille. Depuis le mois de juillet dernier, l'homme est également mis en examen pour agression sexuelle sur sa petite-cousine. « La nuit, des fois, je suis tiré de mon lit, de mon corps, c'est comme un autre qui me vole, qui me prend, depuis que je suis tout petit j'ai l'impression qu'on me filme et qu'on m'écoute comme si tout le monde était en lien et pas moi », racontait Nordahl Lelandais, le 13 avril 2018, lorsqu'il était entendu en « hospitalisation libre » à l'UHSA (Unité hospitalière spécialement aménagée pour les détenus).
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