Macron dans l’Est: «Tout a été fait pour que le Président soit protégé du contact avec la population» déplore Fabien Di Filippo
par Lopinionfr
Après la commémoration de la bataille de Morhange effectuée lundi par Emmanuel Macron, Fabien Di Filippo réagit: «D’un point de vue mémoriel, c’était quelque chose d’important de venir sur ce site de l’une des plus effroyables batailles de la Première Guerre mondiale (…) Emmanuel Macron est resté une heure, un peu plus, sur place. Beaucoup de gens, de citoyens, de commerçants, d’élus des petites communes ont fait part de leur frustration de ne pas avoir été conviés alors qu’ils avaient beaucoup de choses à lui dire. Tout a été fait pour que le Président soit protégé du contact avec la population». Une volonté du Président de se concentrer simplement sur la commémoration ? «Malheureusement, la communication de l’Elysée sur le sujet a été binaire, déplore le député. Cela alimente la déception des gens de chez nous de n’avoir ni pu le voir, ni l’interpeller. Moi j’aurais voulu lui dire que c’est bien de venir rendre hommage à nos morts pour la France, mais on n’a pas besoin de quelqu’un qui vienne nous voir pour asséner ses vérités, comme il l’a fait la veille dans une interview. On a besoin de quelqu’un qui nous écoute». Il ajoute : «Je lui aurais dit que la principale difficulté aujourd’hui en France, c’est la fracture territoriale et que la deuxième, c’est le déclassement des classes moyennes. Que la ruralité est de plus en plus reléguée en marge de la ‘start-up nation’. Que sur le matraquage fiscal, la valorisation du travail, il y a un sentiment de ras-le-bol qu’on ne pourra arrêter qu’avec des mesures concrètes et pas des bonnes pensées». A propos du mouvement des gilets jaunes, Fabien Di Filippo explique : «C’est simplement la cristallisation autour de l’essence d’un ras-le-bol qu’on a senti monter dans les territoires au fur et à mesure des mois. Je soutiens ce mouvement et je participerai sans doute aux manifestations, à titre personnel». Mais dans la famille LR, les avis sont partagés sur la question et sur les moyens à mettre en œuvre pour régler le problème. «Il est important d’être très précis sur nos positions. Le chèque carburant permet de donner un peu d’oxygène aux gens qui n’ont pas d’alternative. Mais je suis contre le fait de taxer les sociétés d’autoroute».
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