Loi anti-casseurs: «Je salue la pertinence du texte mais je regrette qu’il n’aille pas assez loin!», affirme Christian Estrosi
par Lopinionfr
Alors que la loi anti-casseurs arrive aujourd’hui à l’Assemblée nationale et provoque de vifs débats au sein de la majorité, Christian Estrosi l’affirme sans détour : «Si j’avais été député, j’aurais voté cette loi sans état d’âme (…) Je salue vraiment la pertinence de ce texte et je regrette d’ailleurs qu’il soit revu à la baisse (…) Mais il y a de très bonnes mesures, comme le fichage des manifestants violents qui ne pourront plus s’approcher d’un certain périmètre». Voilà justement un point qui fait débat : est-ce bien au préfet, et non pas plutôt à un juge, d’en décider ? «Je préfère toujours les dispositions administratives, au moins elles sont efficaces, juge notre invité. On voit d’ailleurs par exemple que dans le domaine des hooligans, les dispositions que nous avions prises avec Nicolas Sarkozy sur la fréquentation des stades ont été très efficaces». Une partie des députés qui contestent cette disposition affirment que, si un parti extrémiste parvenait à prendre le pouvoir, cela lui permettrait facilement de faire interdire des manifestations. «Moi, j’estime que quelqu’un qui a porté atteinte à l’intégrité physique, à un bien public ou privé, figure sur un fichier, ce n’est pas une anomalie. Il faut arrêter cette grande tradition de laxisme qu’il y a dans notre pays». Il ajoute: «Il y a d’ailleurs une mesure qui manque dans ce fichage : la reconnaissance faciale (…) Ce serait tellement plus facile pour les forces de sécurité avec une reconnaissance biométrique de pouvoir immédiatement les identifier pour les interpeller! ». Au sujet de la volonté d’Anne Hildalgo d’instaurer une police municipale à Paris, Christian Estrosi explique: «Si Anne Hidalgo a pour objectif d’habiller en policier municipaux les adjoints de voies publiques et de changer leurs uniformes sans exiger une qualification de port d’arme etc… Ce sera une mesure totalement inutile». A propos du grand débat, Christian Estrosi l’affirme : «Emmanuel Macron a eu une bonne idée, mais il ne faudrait pas que ce grand débat se transforme en grande frustration». Enfin, évoquant Alstom-Siemens et la volonté de l’UE de s’opposer à une fusion, le maire de Nice est catégorique : «S’opposer à un rapprochement, c’est complètement contre-productif».
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