Les salariés de l'ex Ascoval toujours dans l'incertitude après la visite de leur actionnaire
par Kangai News
L'arrivée du nouvel actionnaire pour l'ancienne aciérie d'Ascoval à Saint-Saulve ne rassure pas les salariés quant à leur avenir. Le repreneur British Steel se trouve dans une situation de faillite ce qui soulève de nombreuses questions pour l'entreprise en France. Aujourd'hui les 270 salariés « sont blasés, ils attendent d'avoir du concret ». Les salariés de l'ex-aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) ne se disaient pas rassurés mardi après la venue de leur nouvel actionnaire, qui a récemment racheté l'usine, une reprise fragilisée par la mise en faillite de British Steel en Grande-Bretagne, affirmant attendre « des actes ». Selon Bruno Kopczynski, porte-parole de l'intersyndicale et délégué CFDT, Marc Meyohas, représentant de l'actionnaire Greybull Capital, un fonds d'investissement spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficulté, leur a annoncé qu'il allait déposer une offre en Angleterre pour reprendre les sites d'Hayange (Moselle) et FN Steel aux Pays-Bas. « Les deux usines (Hayange et FN Steel), qu'on livre, font partie de British Steel et (sont) prises dans la faillite de British Steel. Lui, aujourd'hui, il s'est porté acquéreur de ces deux usines qu'il a mises en faillite », a déclaré M. Kopczynski à la presse. « Il y aura plusieurs candidats. Il fait le pari qu'il n'y aura pas de repreneur pour l'ensemble. Lui, il ne reprendrait que FN Steel et Hayange », a-t-il ajouté, affirmant ne pas avoir accès au détail du montage financier entre Greybull, Olympus (maison mère de British Steel), Ascoval et les différents sites de production de British Steel. Cette annonce confirme les informations du Financial Times, selon lequel Greybull Capital prépare un plan de reprise des seules activités françaises et néerlandaises de British Steel, évoquant des sources proches du dossier. D'après le quotidien britannique, Greybull souhaiterait intégrer sous une seule bannière les activités de fabrication de rails situées à Hayange et d'acier long de FN Steel (Pays-Bas), avec celles de l'aciérie Ascoval. Les activités proprement britanniques de British Steel qui font l'objet d'une procédure de liquidation au Royaume-Uni seraient purement abandonnées par Greybull, trois ans après leur rachat pour un prix symbolique auprès du groupe indien Tata Steel.
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