Les rohingyas toujours en fuite par milliers
par euronews-fr
Une colonne de rohingyas affamés, démunis et effrayés… Ces images aériennes ont été rendues publiques par le haut commissariat aux réfugiés de l’ONU. Elles montrent des milliers de rohingyas qui continuent de fuir la Birmanie pour se rendre au Bangladesh. Selon le HCR, plus de 537 000 rohingyas ont emprunté le même chemin ces cinq dernières semaines. L’exode massif des réfugiés a commencé le 25 août dernier. Depuis, l’ONU exige toujours l’ouverture des frontières de l’Etat de Rakhine à sa mission d’enquête et qualifie l’action militaire birmane d’opération de nettoyage ethnique. Malgré tout, aucune sanction n’a encore été votée à l’encontre de la Birmanie. La Chine et l’Inde soutenant les autorités birmanes pour des raisons économiques et de problèmes de minorités similaires.Il y a plus d’un an maintenant que l’armée birmane a lancé son offensive contre les rohingyas après des raids meurtriers de groupes armés contre des postes-frontières. Depuis, les récits de meurtres, de viols en réunion et de tortures commis par les soldats birmans ont été rapportés. Hier, dans le village de Shah Porir Dwip au Bangladesh, se sont déroulées les funérailles d’un homme inconnu mort la semaine dernière après le chavirage d’un bateau de réfugiés musulmans fuyant la Birmanie. 12 autres personnes dont six enfants sont morts avec lui. Ces accidents ont tué près de 200 rohingyas qui tentaient de rejoindre le Bangladesh. Pour le Bangladesh, les rohingyas ne sont pas des réfugiés mais des “personnes déplacées de force de Birmanie” qui retourneront chez elles. Il leur interdit de quitter les camps, et ne compte donc pas les intégrer. Les rohingyas, eux, n’envisageraient un retour uniquement s’ils ont accès à la citoyenneté birmane. Depuis 1982, les rohingyas sont privés de cette nationalité. Apatride, ils n’ont aucun droit en Birmanie et sont accusés de tous les maux.Au Bangladesh, la “vie de prisonniers” des réfugiés rohingyas historiques https://t.co/wQPwMqDDmS #AFP pic.twitter.com/YZUcxgaJdu— Alexandre Marchand (@alexandremd) 16 octobre 2017[REPORTAGE] Rohingyas : «Pour m’enfuir, j’ai dû ramper sur les cadavres des femmes et marcher sur les flammes» https://t.co/2KpVNT4Kaj pic.twitter.com/HU3VsV9vE0— Libération (@libe) 16 octobre 2017
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