Les retraités défilent à Paris pour de meilleures retraites et pensions
par humanite-fr
Mobilisées pour l’augmentation des retraites et des pensions, neuf organisations syndicales et associatives de retraités - la CGT, FO, Solidaires, RFP, LSR, la CFTC et la CFE-CGC- ont appelé à un rassemblement national dans les rues de Paris, jeudi 2 décembre. Au cœur des revendications, l’augmentation des retraites et des pensions, pour rétablir un pouvoir d’achat attaqué par l’inflation. « Depuis 1993, il y a une érosion sur le calcul des retraites. Chaque année, on perd de l’argent » déplore Marc Bastide, secrétaire général des retraités CGT, qui note que la situation s’est aggravée en 2018 avec la CSG, ainsi que le gel des pensions et des retraites complémentaires. « L’augmentation des pensions ne suit plus l’inflation, qui était de 2.6 en 2021. Nous subissons une perte financière sur nos pensions, et ça, c’est une colère qui monte » appuie le représentant CGT, qui plaide pour une augmentation des retraites de 300 euros, et agite des « perspectives d’actions communes dès 2022 ». Maryvonne Rouillé venue de Lozère en a « ras-le-bol ». « J’en ai déjà pour 600 euros de prélèvements, sans compter tous les prélèvements type EDF, et 1 300 euros de retraite. Avec l’augmentation du coup de la vie, c’est dur » témoigne-t-elle. « Les petits enfants, on a du mal à les aider. Là, il y a Noël qui arrive, c’est un cauchemar », poursuit-elle, avec une pensée pour ceux qui doivent en plus payer leur loyer ou un crédit. « Pour des retraites au moins égales au SMIC »Pour que chacun puisse vivre décemment de sa retraite, « il faudrait qu’elles soient au moins égales au SMIC », estime-t-elle. Sur 16 millions de retraités en France, 1 million touche moins de 1000 euros par mois, et 5 millions perçoivent entre 1000 euros et le montant du SMIC, indiquait Marc Bastide à franceinfo ce jeudi. Dans le cortège, des jeunes sont venus soutenir leurs aînés, comme Maryam Lahboub, qui a fait la route depuis Lille. « Cette situation sur les retraites n’est pas qu’injuste. En substance, elle dit ‘‘vos ancêtres qui se sont battus pour vos droits, on s’en fout’ », accuse la jeune étudiante, qui estime nécessaire la mobilisation de toutes les générations autour de cette question des retraites. La jeune étudiante s’inquiète également du sort réservé à sa génération et aux actifs, entre réforme des retraites et discours portant l’âge de départ à un seuil toujours plus lointain. « Quand j’entends Edouard Philippe parler de retraite à 67 ans… Ça me choque », déplore-t-elle. « Les métallos qui respirent du plomb, les ouvriers dans les usines qui galèrent, qui manipulent de la ferraille, on va aller leur dire de travailler jusqu’à 67 ans ? ». Elle espère bien, comme ses camarades, voir ce débat gagner du terrain lors de la campagne présidentielle.
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