«Les Républicains rêvent d’une Europe gaulliste, nous d’une Europe tournée vers l’avenir !», juge Bruno Bonnell (LREM)
par Lopinionfr
Alors qu’Emmanuel Macron est franchement entré dans la campagne pour les européennes, le Rassemblement national, lui, a gagné deux points dans les sondages… S’engager ainsi était une erreur de la part du Président ? «Non, assure notre invité. Le projet européen est dans l’ADN d’En Marche (…) Il y a une cristallisation mais la grande erreur c’est de faire de ces élections un débat national». On peut aussi distinguer une sorte de ‘match dans le match’ entre la frange droite de l’électorat LREM et la liste LR. Mais au juste, quelle différence entre les deux ? Pour l’élu, la réponse est simple: «Les Républicains rêvent d’une Europe gaulliste, nous, nous rêvons d’une Europe tournée vers l’avenir !». Autre sujet qui aura fait couler de l’encre durant cette campagne : la relation entre Emmanuel Macron et Angela Merkel que d’aucun décrive comme tendue. «Il y a un rapport de force entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, confirme notre invité, mais un rapport de force sain (…) Le grand problème, c’est que l’axe franco-allemand a été pendant trop longtemps le pivot de l’Europe». Invité surprise de cette campagne, Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump, s’est offert une tournée médiatique en France qui n’est pas du goût de tous. «M. Bannon le dit lui-même, les Etats-Unis ont intérêt de voir une Europe de nations (…) Il y a un risque de guerre d’influence en Europe. Alors je le dis : ‘M. Bannon, restez chez vous !’. Fondamentalement, il y a bien le sentiment d’une Europe qui devient puissante et qu’on veut amoindrir.» L’affaire Vincent Lambert secoue l’opinion ces derniers jours. Peut-elle avoir une incidence sur le vote ? «Il peut y avoir une manipulation politique, assure notre invité, ce qui est terrible car Vincent Lambert n’est pas une poupée politique !». Proche de Gérard Collomb, le député du Rhône évoque enfin les municipales à venir à Lyon où s’opposera, visiblement, deux proches de la majorité dans ce qui pourrait bien tourner à la guerre fratricide: «Les deux candidats ont quelque chose à apporter. Je pense que la dynamique doit l’emporter et je suis sûr que l’on trouvera des solutions (…) Mon souhait, c’est qu’ils trouvent une solution de compromis (…) L’important, c’est de ne pas perdre Lyon, c’est un berceau de la Macronie ! ».
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