Les piques d'Emmanuel Macron à son «prédécesseur» François Hollande

par Ça Zap - Zapping TV

Inclassable Emmanuel Macron? Il a pourtant bien été le secrétaire général adjoint de François Hollande, puis son ministre de l'Économie, mais il semble pourtant que le président de la République cherche par tous les moyens à se démarquer de son prédécesseur. Après avoir déclaré dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel que les derniers présidents «n'avaient aucune idée sur l'Europe» Emmanuel Macron a pris soin, dimanche soir, sur TF1, d'énumérer les différences qu'il trouve entre son action au gouvernement et celle de son prédécesseur, sans jamais le nommer directement. L'inversion de la courbe du chômage avait été le grand horizon que François Hollande avait souhaité fixer à son action, et c'est notamment le manque de résultats dans ce domaine qui l'a conduit à ne pas se représenter. «C'était un de mes désaccords avec mon prédécesseur qui, peut-être, avait considéré qu'il pouvait y avoir un réglage selon les courbes», relève Emmanuel Macron. Lui, promet des effets notables dans un an et demi à deux ans, mais il prévient: «On ne juge pas l'action d'un président de la République à un seul indicateur». Le candidat Hollande avait suscité un certain espoir à gauche pendant la campagne de 2012 en annonçant une taxe pour les plus riches à 75%. Cette mesure n'a clairement pas eu le soutien de Macron: celui que l'opposition surnomme «le président des riches», assume de nouveau une très nette divergence. «Est-ce que ça a rapporté beaucoup d'argent? Non. Pourquoi? Ceux qui réussissaient sont partis», croit savoir Emmanuel Macron, qui veut quant à lui supprimer l'ISF. En avril 2014, Emmanuel Macron avait jugé que cette promesse de taxe à 75%, était à ses yeux «Cuba sans le Soleil». Interrogé sur ce point dimanche, il n'a pas démenti le propos. Autre point de démarcation avec François Hollande: les grands débats de société. La houleuse bataille pour le mariage pour tous restera certainement revendiquée comme l'une des avancées principales du quinquennat Hollande, peut-être même la principale. Mais là non plus, Emmanuel Macron ne semble pas adhérer à la manière dont la réforme a été menée, alors que son propre gouvernement cherche à reformer le droit sur la procréation médicalement assistée (PMA). «Sur ces sujets de société, le politique ne doit pas imposer un choix en brutalisant les consciences, les convictions profondes», soutient Emmanuel Macron. Il a en conséquence annoncé que toute décision sur le sujet attendrait la concertation du Comité consultatif national d'éthique attendue pour le 2018, dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique.

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