Les mots de Macron pour rendre hommage à Michel Bouquet
par Huffington Post
POLITIQUE - C’est sa première cérémonie depuis sa réélection. Emmanuel Macron a salué la mémoire du “monstre sacré” Michel Bouquet, ce mercredi 27 avril dans la cour de l’hôtel national des Invalides, à Paris. Le comédien, qui “a régné sur le théâtre en monstre sacré”, selon les mots du chef de l’État, s’est éteint mi-avril à l’âge de 96 ans. “Sous les feux de la rampe, comme à la loupe des gros plans, Michel Bouquet n’avait besoin que d’être là pour captiver, que de plisser les lèvres pour effrayer, que de baisser les yeux pour émouvoir”, a notamment salué le président de la République en prononçant son éloge funèbre. Avant lui, Fabrice Luchini, Pierre Arditi et Muriel Robin - qui fut l’élève de l’acteur au Conservatoire- ont également pris la parole, non sans émotion. “De cet art”, a encore lancé Emmanuel Macron devant le parterre de ministres, personnalités, anonymes ou proches de l’acteur, il “en était devenu un maître.” “À tous ceux qu’il a formés (...), à tous ceux avec qui il a joué, il avait transmis cette exigence de l’approfondissement perpétuel du travail du comédien, bien plus que des techniques de jeu”, a-t-il ajouté, en saluant une certaine ”éthique de l’art”, chez celui qui aura “crevé l’écran et brûlé les planches pendant plus de 70 ans”. Michel Bouquet a crevé l’écran et brûlé les planches pendant plus de 70 ans. Inoubliable dans “Le roi se meurt” de Ionesco -qu’il a joué pas moins de 800 fois- et dans “L’Avare” de Molière, Michel Bouquet a également marqué le cinéma en incarnant un étonnant Mitterrand au soir de sa vie dans “Le Promeneur du Champ-de-Mars”, de Robert Guédiguian (2005). Ce rôle lui a valu le César du meilleur acteur, après celui reçu quelques années auparavant pour le film d’Anne Fontaine “Comment j’ai tué mon père” (2002). À l’écran, il aura aussi incarné des personnages secrets dans les films de Claude Chabrol (“La femme infidèle” en 1969, “Poulet au vinaigre” en 1985), joué sous la direction de François Truffaut (“La mariée était en noir” en 1967, et “La Sirène du Mississippi” en 1968) et été un magistral Javert, l’inspecteur pourchassant Jean Valjean dans “Les Misérables” de Robert Hossein (1982). Selon les mots d’Emmanuel Macron, “Michel Bouquet croyait en ses personnages comme l’on croît en des divinités.” “Lorsqu’il en abordait un nouveau, il vivait dans l’attente fébrile, presque mystique que celui-ci allait se révéler à lui, alors il traquait cette vérité”, a-t-il déclaré, en saluant encore “une virtuosité conquise dans la sueur des répétitions”, comme “un devoir.” ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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