Les mineurs turcs sont morts en respirant du C02
par euronews-fr
Nezahat Sevim, euronewsAprès la catastrophe minière en Turquie, le monde entier a le regard braqué sur la ville de Soma. Notre correspondant Bora Bayraktarest sur place, les dernières images montrent un grand nombre de famille effondrées, dans l’attente de nouvelles de leurs proches. Que pouvez-vous nous dire sur l’atmosphère?Bora Bayraktar, correspondant d’euronews en TurquieC’est le pire accident de mine dans l’histoire turque en raison du lourd bilan. Peu de temps après l’annonce de l’accident, les familles et les amis se sont précipités ici pour connaître le sort de leurs proches, les gens pleuraient et criaient dès qu’un corps était sorti. A chaque corps, la tension et la douleur augmentent. Et jusqu‘à présent, nous n’avons malheureusement pas eu de bonnes nouvelles. Nezahat Sevim, euronewsEn raison du grand nombre de morts, il n’y a plus de place dans les morgues, les corps sont conservés dans des entrepôts réfrigérés. Comment vont-ils être identifiés et quel va être le processus pour ceux qui vont arriver ?Bora Bayraktar, correspondant d’euronews en TurquieBeaucoup de mineurs sont morts parce qu’ils ont respiré du monoxyde de carbone. Après l’explosion, les mineurs se sont précipités vers les portes nous a expliqué un des secouristes, ils ont respiré le CO2 et sont morts instantanément, ils se sont effondrés devant les portes. C’est pourquoi c’est si long de sortir les corps, d’ouvrir les portes et d’entrer. Les corps sont sortis un par un mais comme vous l’avez dit, il n’y a plus de place dans les hôpitaux, les morgues sont pleines. Alors malheureusement, certains corps doivent emmenés dans des entrepôts réfrigérés, là où sont stockés les fruits et les légumes. Les corps ne sont pas abîmés, ce n’est donc pas difficile de les identifier. Les familles sont sur place. Pour ceux qu’il n’est pas possible d’identifier, des tests ADN seront réalisés. Nezahat Sevim, euronewsQuelles sont les chances de retrouver des survivants ?Bora Bayraktar, correspondant d’euronews en TurquieIl y a très peu d’espoir. Chaque seconde qui passe leur est défavorable. Les équipes de secours nous ont expliqué qu’il y a encore beaucoup trop de gaz dans la mine, c’est pourquoi elles ne sont pas optimistes. Retrouver des survivants serait un miracle, une très bonne nouvelle.
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