Les Gilets jaunes « manifesteront samedi », annoncent des figures du mouvement

par Kangai News

Après l'attentat meurtrier de Strasbourg, la pression monte jeudi sur les Gilets jaunes pour qu'ils rejoignent la table des négociations et renoncent à "l'acte V" samedi d'un mouvement qui a connu son sixième mort dans la nuit, un homme de 23 ans percuté par un camion. Le groupe "la France en colère", dans lequel Priscilla Ludosky et Maxime Nicolle alias Fly Rider, maintient son appel à la manifestation. « Il est temps que le gouvernement remette en question sa politique et témoigne un peu plus de respect aux citoyens. Rappelons que c'est lui qui est au service du peuple et non l'inverse ! » peut-on lire sur le communiqué de presse diffusé mercredi soir par le collectif La France en colère. Le groupe, dont Priscilla Ludovsky, Eric Drouet et Maxime Nicolle sont les principales figures, donne ce jeudi après-midi une conférence de presse en direct... de la salle du jeu de Paume, symbole de la Révolution française. Tout un symbole pour une intention claire : obtenir de nouvelles mesures du gouvernement en maintenant l'appel à manifester samedi partout en France. L'acte V du mouvement connaîtra-t-il le même engouement que les quatre premiers ? « L'injustice est aujourd'hui criante », a déclaré Priscilla Ludovsky à l'issue de la réunion du mouvement. « Nous n'acceptons plus cette situation. Nous ne voulons pas vivre de vos aides, nous ne voulons pas vivre aux crochets d'un État boulimique. Nous voulons vivre libres, libres de vivre du produit de notre travail, sans voir fondre sur nous la patte terrible de l'administration et des impôts. Libres de se loger et de vivre dignement. Nous exigeons une baisse sérieuse de toutes les taxes et des impôts sur les produits de première nécessité et de toutes les rentes des élus et hauts fonctionnaires », a poursuivi la jeune femme. Le référendum d'initiative citoyenne « Les personnes » qui se sont jusqu'ici mobilisées à travers la France « manifesteront samedi », a déclaré Maxime Nicolle alias Fly Rider, figure connue et extrêmement populaire du mouvement. « Non seulement les gens » sont plus mobilisés « que jamais », mais à la suite de l'allocution d'Emmanuel Macron lundi, « des personnes qui ne participaient pas » au mouvement jusqu'ici « ont décidé de participer », a ajouté Maxime Nicolle, réfutant tout essoufflement du mouvement. Parmi les autres demandes de La France en colère, la création d'un référendum d'initiative populaire (RIC) permettant aux citoyens de se prononcer directement sur les mesures à adopter ou à supprimer de la législation française. « Le temps du dialogue est venu » « Chaque Gilet jaune est libre et personne n'a le monopole des Gilets jaunes, ni moi, ni la France en colère », a pour sa part réagi Benjamin Cauchy, membre des Gilets jaunes libres, au micro de BFM-TV. « Nous préfererions que ce samedi soit l'occasion pour les Gilets jaunes et les Français d'aller à la rencontre de tous leurs élus, qui souvent le samedi matin ouvrent leurs permanences. Voilà une belle façon de se mobiliser samedi. » « Le temps du dialogue est clairement venu », a-t-il conclu. Jeudi matin, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Benjamin Griveaux, a appelé les Gilets jaunes à être « raisonnables » après l'attaque meurtrière de mardi soir à Strasbourg et à « ne pas manifester », en précisant n'avoir « à ce stade pas décidé d'interdire » leurs manifestations.

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