Les familles de victimes témoignent alors que s’ouvre le procès de la catastrophe du pont de Gênes
par leparisien
Quatre ans après l’effondrement du pont de Morandi sous des pluies torrentielles, le procès de la catastrophe s’ouvre sous haute tension à Gênes, en Italie, ce jeudi 7 juillet. Un évènement hors-norme, avec 59 prévenus sur le banc des accusés et plus de 350 parties civiles, qui replonge les familles des victimes et les survivants dans cette tragique journée du 14 août 2018. « Je me suis senti soulevé dans les airs, puis je suis tombé avec tout le pont. L’avant de ma voiture était dirigé vers le bas : à ce moment-là, j’ai cru que j’allais mourir », se souvient Davide Capello, avant l’ouverture du procès. Le barbu de 37 ans est l’un des rares survivants du drame. L’effondrement du viaduc, qui a coûté la vie à 43 personnes, a braqué les projecteurs sur le mauvais état des infrastructures de transport en Italie et le rôle trouble de la société Autostrade per l’Italia (Aspi), accusée de ne pas avoir entretenu l’ouvrage d’art, au détriment de la sécurité. « Il ressort des documents que les accusés connaissaient le danger de ce pont et ont fait comme si de rien n’était, ils ont ignoré le danger pour permettre à quelqu’un de faire du profit », martèle Giorgio Robbiano, proche d’une victime, confiant espérer que « tous les coupables seront condamnés ».
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