Les défis de la transition énergétique allemande
par euronews-fr
Un pas de plus pour la transition énergétique allemande. Pour tenir ses engagements de réduction de CO2, l’Allemagne s’est fixé un objectif encore plus ambitieux que celui de l’Union européenne. Ainsi, Berlin s’engage à réduire de 40 % d’ici 2020 ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport au niveau de 1990. Ce qui signifie générer au moins 78 millions de tonnes supplémentaires de réductions d‘émissions de dioxyde de carbone. Pour y parvenir, le gouvernement mise sur une réduction de 25 à 30 millions de tonnes provenant de mesures d’efficacité énergétique, comme par exemple des incitations fiscales à la rénovation du parc immobilier pour économiser du chauffage et de l’eau chaude. Mais le secteur électrique est aussi mis à contribution et cela touche principalement les centrales thermiques qui fonctionnent au charbon et ses dérivés. Le charbon représente environ un tiers des émissions de CO2 en Allemagne. Le pays est le plus gros pollueur de l’Union européenne Obligation est donc faite aux opérateurs de centrales au charbon de réduire leurs émissions d’au moins 22 millions de tonnes, ce qui équivaut à la fermeture d’au moins huit centrales. En Allemagne, le charbon représente 45 % de la production d‘électricité, contre 25% pour les énergies renouvelables. Le pays compte quelque 500 centrales de ce type, en moyenne chacune rejette dans l’atmosphère entre un million et 7 millions de tonnes de CO2 par an, soit au total quelque 341 millions de tonnes chaque année. Il s’agit pour le gouvernement allemand d’empêcher un engouement pour le charbon alors que l’Allemagne a décidé, suite a l’accident de Fukushima en 2011, de fermer ses 17 centrales nucléaires d’ici 2022, et cela, sans pénaliser l’emploi et les exportations. Le pays s’est fixé à l’horizon 2050 pour que les énergies renouvelables recouvrent 80 % de la consommation d‘électricité et 50 % des besoins d‘énergies. Un vrai défi quand on sait que le consommateur allemand paye sa facture d‘électricité trois fois plus chère que son voisin français.
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