Les contradictions de François Fillon sur la question de la mise en examen, en trois actes
par Libération
Acte I. En août dernier, François Fillon dégomme Nicolas Sarkozy depuis son fief de Sablé-sur-Sarthe : «Il ne sert à rien de parler d’autorité quand on n’est pas soi-même irréprochable. Qui imagine le général de Gaulle mis en examen?» Acte II. Le 26 janvier, au lendemain des révélations du Canard enchaîné concernant le poste d’assistante parlementaire de son épouse Penelope, le candidat LR à l’élection présidentielle sur le plateau de TF1 : «Il n’y a qu’une seule chose qui m’empêcherait d’être candidat, c’est si mon honneur était atteint, si j’étais mis en examen.» Acte III. Ces deux déclarations apparaissent pour le moins contradictoires avec les propos tenus lors de sa conférence de presse, donnée ce mercredi midi : «Mon avocat a été informé que je serai convoqué le 15 mars par les juges d’instruction afin d’être mis en examen. [...] Parce que seul le suffrage universel, et non pas une procédure menée à charge, peut décider qui sera le prochain président de la République, je ne céderai pas. Je ne me rendrai pas. Je ne me retirerai pas. J’irai jusqu’au bout, parce qu’au-delà de ma personne, c’est la démocratie qui est défiée. […] Oui, je serai candidat à la présidence de la République.»
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