Législatives: Henri Guaino juge son électorat à vomir et quitte la vie politique
par Ça Zap - Zapping TV
Député des Yvelines depuis cinq ans, Henri Guaino - privé de son investiture LR - avait décidé de se lancer dans la 2e circonscription de Paris. Mal lui en a pris. Avec moins de 5% des voix, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a été séchement éliminé. Dans la foulée, il a décidé de de se retirer de la vie politique. «Enfin libre!», a-t-il soufflé dimanche soir sur BFMTV, alors que le reste du plateau était invité à disserter sur les résultats du premier tour des législatives. «Je suis allé au bout du bout de mes engagements politiques», a poursuivi Guaino, qui avait tenté - en vain- de se présenter à la dernière l'élection présidentielle. «Ça fait plus de trente ans (...). Je crois que j'ai épuisé le sujet», a-t-il confié. Un aveu suivi d'une très lourde charge à l'égard des électeurs parisiens... «L'électorat qui a voté aujourd'hui dans la 2e circonscription de Paris (Ve, VIe, VIIe arrondissements de Paris) est, à mes yeux, à vomir». Stupéfaction sur le plateau. «Vous m'entendez bien, à vomir», a alors répété Henri Guaino avant de détailler: «Entre les bobos d'un côté, qui sont dans l'entre-soi de leur égoïsme... Et puis il y a cette espèce de bourgeoisie traditionnelle de droite. Celle qui va à la messe, qui amène ses enfants au catéchisme et qui après vote pour un type qui pendant trente ans s'est arrangé, a triché par tous les moyens», a-t-il déroulé dans une allusion à François Fillon, député sortant de cette circonscription... «Un peu pétainiste, vous savez tous ces gens qui ont voté à la primaire de la droite...», a-t-il poursuivi. Les journalistes lui demandent si ce n'est pas un manque de respect... «Oui, bien sûr, et alors?» Semble-t-il amer, il se rappelle cette «époque» des années 80 où il commençait son engagement politique. «Il y avait des Messmer, des Chaban, des Debré, l'héritage du gaullisme, des Séguin, des Pasqua... Maintenant, on se retrouve avec les gens que vous voyez, qui, franchement, ne méritent pas le respect». Il ne sera jamais en marche. Entre ceux qu'il présente comme des «opportunistes, des affairistes, des menteurs...», il préfère tirer sa révérence.
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