Le référendum catalan vu du Pays basque
par euronews-fr
Vitoria Gasteiz, siège du parlement basque. Une des régions espagnoles dont l’autonomie politique est particulièrement développée. Ici, à 600 km de Barcelone, le référendum de dimanche sur l’indépendance catalane intéresse peut-être plus qu’ailleurs. Le Pays basque espagnol a été marqué par des décennies du guerre larvée entre Madrid et l’ETA. Aujourd’hui, entre un quart et un tiers des habitants seraient favorables à l’indépendance, beaucoup moins qu’en Catalogne.En 2005, le Parti national basque, premier parti de la région, a tenté d’organiser un référendum retoqué par Madrid. Aujourd’hui même s’ils ne sont pas en position de force, ils laissent la porte ouverte à un nouveau vote. “Nous pensons que nous pouvons convaincre des partis politiques comme le parti populaire et le parti socialiste. Les convaincre qu’il faut respecter les principes démocratiques et ce qui fait partie librement de la citoyenneté basque doit être respecté, explique Joseba Eguiba, porte-parole du parti.Pour gouverner les nationalistes ont passé un accord avec les socialistes basques. Mais sur la question de l’indépendance, ils sont opposés. Les socialistes sont encore marqués par les années ETA. “On nous a tués parce que l’on pensait différemment parce que l’on ne défendait pas les idées des nationalistes totalitaires comme les membres de l’ETA et leur proches. On n’a pas abandonné quand ils nous tuaient, on le fera encore moins maintenant. Nous défendons l’autogouvernement, la décentralisation du pouvoir. Cela a été un succès en Espagne.”, insiste Idoia Mendia, leader des socialiste dans l’“autonomia”.Selon Carlos Marlasca, journaliste pour Euronews sur place, “les concessions du gouvernement rajoy comme la baisse du montant de la facture que paye le Pays basque à Madrid pour les pouvoirs non transférés, mais aussi le niveau d’autonomie gouvernementale et la qualité de vie font que l’indépendance est une question, aujourd’hui qui ne fait pas partie du débat politique”.
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