Le quartier de la Busserine tient son nouvel espace vert et sportif
par La Provence
La pluie n’a pas gâché la fête, mercredi 23 octobre. Des enfants du quartier de la Busserine, à Marseille, ont dévalé le nouveau parc à vélo, tandis que d’autres ont pris des selfies avec le maire. Après deux ans de travaux dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) Grand Barthélémy et du plan Marseille en grand, le terrain vague a laissé place à un espace vert ponctué d’un skate parc, d’aires de jeux, d’un city stade et d’un parcours fitness aux abords de la cité et du centre social l’Agora. "Je n’y croyais pas au début qu’il y allait avoir un parc, j’y vais souvent quand je sors de l’école pour jouer au basket et faire de la tyrolienne", sourit timidement Eddy, 11 ans. Un parc apprécié du quartier Les habitants ont déjà investi les lieux depuis le mois de juin. "C’est agréable, ça manquait d’un endroit où l’on amène les enfants, on était obligé d’aller dans d’autres secteurs", s’enthousiasme Mamoudi, père de famille qui habite le quartier depuis quatre ans. Si les parents se réjouissent des équipements dans l’ensemble, plusieurs pointent du doigt des manquements en termes de sécurité. "C’est un beau parc, mais il faudrait de la sécurité et de l’entretien, il n’y a pas de caméra, ni de gardien", déplore Sonia, habitante de la Busserine depuis dix ans. Le parc, sans portail, reste en accès libre 24 heures sur 24. "L’été c’est bien, les familles peuvent rester tard, mais sinon ce n’est pas tellement une bonne idée, il y a des risques de deal, de règlements de comptes", s’inquiète Myriam. Après des bagarres au sein du parc, des agents de médiation sociale ont été missionnés. "Ils sont là seulement le mercredi et le week-end, ce n’est pas suffisant", regrette Anne-Marie, bénévole à l’Agora. Le parc a été inauguré par le maire (DVG) Benoît Payan et le préfet Christophe Mirmand, accompagnés de plusieurs adjoints dont Samia Ghali (DVG), en charge de la rénovation urbaine. L’occasion de défendre le plan Marseille en grand après la sortie du rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) étrillant le manque de coordination et de calendrier clair. "On a la démonstration de ce qui avance dans le cadre de Marseille en grand, c’est un symbole de notre action partenariale", a défendu le préfet. Le projet a coûté 10,8 millions d’euros, dont 7,1 millions financés par la Ville et 3,7 millions par l’Agence nationale de rénovation urbaine.
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