Le port de Marseille s'ouvre un peu plus sur la ville avec son "Port center"

par La Provence

Dans ce bâtiment qui a longtemps reçu les passagers à destination du Maghreb, il manquait, ce jeudi matin, quelques paires de ciseaux devant le long ruban tricolore. Autour de Christophe Castaner, président du conseil de surveillance du port de Marseille Fos, le préfet de Région, Christophe Mirmand, le président de la Région, Renaud Muselier (Ren), mais aussi la présidente de la Métropole Martine Vassal (DVD) et le maire (DVG) Benoît Payan face à une quarantaine d’invités. Autant de journalistes. Le Grand port maritime de Marseille (GPMM) a vu grand pour l’inauguration de son Port center, quelque dix années après ceux de Fos ou du Havre. Et pour cause. Derrière cet espace mêlant expositions permanentes et découverte des activités et des métiers portuaires, le cap est clair. "Il s’agit de faire renaître l’identité portuaire de la ville de Marseille, d’ouvrir les grilles du port", insiste Christophe Castaner. Mais l’ancien ministre de l’Intérieur le rappelle, "en 2 600 ans d’histoire entre la ville et son port, cet amour filial n’a pas toujours été facile". Et de citer, sans accent, l’ancien maire, Jean-Claude Gaudin, "il y a trois endroits à Marseille où le maire n’est pas chez lui : les hôpitaux, Euromed et le Grand port". Après des décennies de dos tournés, ce premier rapprochement a le mérite de faire l’unanimité. "Il faut que les Marseillais puissent voir ce qu’est le port. C’est d’abord un outil de travail. Grâce au Port center, ils vont enfin pouvoir découvrir ce qu’il s’y passe, ses métiers notamment", insiste Benoît Payan, qui n’a pas partagé le cocktail inaugural, "occupé par ailleurs". Mais "nous pouvons voir encore plus loin, comme l’ouverture de la Digue du large, c’est un rêve et Christophe (Castaner, NDLR) le sait bien", souffle Martine Vassal. Au gré de la visite, le GPMM distille ses chiffres annuels : 10 000 navires et 72 millions de tonnes de marchandises traitées, 1 500 entreprises et 42 500 emplois, dont 14 000 à Marseille. Et profite de ces panneaux pour présenter une maquette de la CMA CGM (propriétaire de La Provence), "qui investit depuis dix ans dans la dépollution", appuie Christophe Castaner, comme pour exposer ses innovations liées au développement durable. Parmi elles, la technologie "Cenaq-Escales zéro fumée", mise en place pour l’électrification des bateaux à quai, bénéficie de "30 millions d’euros de la Région", pointe Renaud Muselier. Derrière le président du conseil de surveillance, la promenade se poursuit et seul le préfet de Région, Christophe Mirmand, ose rappeler les mobilisations des riverains contre les nuisances. "Le port et ses bassins Est sont contigus de quartiers dans lesquels légitimement les habitants aspirent à la tranquillité et à voir respecter leur qualité de vie", avance le représentant de l’Etat, qui se retrouve souvent en position d’instaurer "le dialogue entre les deux parties" dans les dossiers d’électrification à quai.

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