Le pass Navigo à 84 euros ? Une hausse toujours «inacceptable» pour ces usagers et élus

par Huffington Post

RATP - La pilule ne passe toujours pas. Malgré l’annonce in extremis par le gouvernement d’une aide de 200 millions d’euros pour limiter la hausse du pass Navigo, plusieurs dizaines d’élus et d’usagers ont manifesté leur mécontentement devant le conseil régional d’Île-de-France à Saint-Ouen (93), mercredi 7 décembre, le jour où doit être finalement voté un abonnement mensuel à 84,10 à partir de 2023. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, cette hausse conséquente de 12% est difficile à accepter en pleine période de forte inflation et alors que les transports publics de la RATP provoquent plus que jamais l’exaspération. « Les prix sont prohibitifs. Et on prend vraiment les gens pour du bétail», s’insurge une usagère à notre micro. « Dans le métro, il faut parfois laisser passer trois ou autre rames. Il y un sentiment de chaos et, en même temps, on nous dit qu’on va considérablement augmenter le pass Navigo et le ticket unique », s’étonne Clémentine Autain, députée (LFI) de Seine-Saint-Denis. Pour le maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac, le faute incombe autant à l’État que la région, responsables d’un « sous-financement » des transports publics et d’un manque de valorisation de ses salariés. Le torchon brûlait depuis plusieurs mois entre l’exécutif et la présidente de la région Valérie Pécresse. L’ancienne candidate LR à la présidentielle cherchait 450 millions d’euros pour boucler son budget de fonctionnement 2023, grevé par l’inflation et la flambée des prix de l’énergie. Ce budget, qui ne peut être en déficit, doit être adopté mercredi. Faute d’aide de l’État, le Navigo mensuel serait passé de 75,20 à 90 euros par mois, une hausse de 20%. Dans son dernier scénario, IDFM espérait pouvoir augmenter dans les zones les plus denses le versement mobilité. Mais la hausse de cette taxe spécifique sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés, qui aurait limité l’augmentation du passe mensuel Navigo à 80,80 euros (+7,5%), était impossible sans le feu vert de l’État. « La réponse de l’État est bienvenue, mais elle reste ponctuelle et partielle », a estimé Île-de-France Mobilités (IDFM) dans un communiqué. « Ponctuelle » parce que de nouvelles sources de financement devront être trouvées pour l’exploitation des nouvelles lignes en chantier et des transports des jeux Olympiques, et « partielle » parce que l’aide gouvernementale ne suffira pas à limiter la hausse des tarifs, a-t-elle détaillé. Clément Beaune avait promis mardi matin « un soutien de l’État », sans précision. « Ces 200 millions supplémentaires n’ont qu’un seul but : protéger les usagers et éviter qu’on ait un passe Navigo qui explose », a-t-il affirmé en fin d’après-midi dans une interview au Parisien. « C’est un geste très puissant et exceptionnel », a-t-il souligné. #navigo #ratp #inflation ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/

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