Le parcours politique d'Édouard Philippe
par LePoint
Étudiant de Sciences Po Paris, puis de l'ENA, Édouard Philippe a patienté au Conseil d'État avant de trouver une porte d'entrée en politique. Elle lui sera ouverte par le maire du Havre, Antoine Rufenacht, qui perçoit le potentiel du jeune haut-fonctionnaire. Un premier mentor qui sera rapidement secondé d'un deuxième : Alain Juppé. L'ancien Premier ministre embarque Philippe dans l'élaboration de l'UMP, la future machine à gagner de la droite. Lié à Juppé, Philippe en subit également les bas. La condamnation du maire de Bordeaux éloigne également son disciple de la politique, qui rebondit chez Areva. En 2010, Rufenacht démissionne et propose son poulain pour lui succéder. À 39 ans, il est maire d'une ville de 175 000 habitants. Viendront la députation en 2012, puis la campagne des primaires de Juppé en 2016, dont il est porte-parole, éternel fidèle. Il rejoint de manière éphémère la campagne de Fillon, jusqu'à ce qu'éclatent les affaires. Sans n'avoir jamais soutenu Emmanuel Macron, le nouveau président de la République en fait son Premier ministre. Il traversera notamment la crise des Gilets jaunes, fera adopté la réforme des retraites en ayant recours au 49,3, puis sera particulièrement exposé lors de la pandémie de Covid-19, qui débouchera sur une mise en cause par une enquête de la Cour de justice de la République pour « abstention de combattre un sinistre ». Pourtant, démissionnaire en juillet 2020, le maire du Havre fraîchement réélu a imposé un "effet Philippe", qui lui confère une popularité bien supérieure à celle d'Emmanuel Macron, et lui permet des ambitions qu’il prend soin ni d’infirmer ni de confirmer.Suivez nous sur :- Youtube : https://www.youtube.com/c/lepoint/- Facebook : https://www.facebook.com/lepoint.fr/- Twitter : https://twitter.com/LePoint- Instagram : https://www.instagram.com/lepointfr- www.lepoint.fr
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