Le paravolleyeur Thibaud Lefrançois en visite au Normandy à Granville
par Ouest France
Athlète handisport, Thibaud Lefrançois est présélectionné pour les Jeux Paralympiques de Paris. Il a fait découvrir sa discipline, le volley assis, aux patients du centre de réadaptation du Normandy à Granville (Manche), lundi 8 avril 2024. Dans le gymnase du centre de réadaptation du Normandy à Granville, lundi 8 avril 2024, le volley se joue assis par terre, le filet à 1,15 m du sol. Et en meneur de jeu, les patients et soignants qui s’essaient à la discipline ont un guide de choix. À 30 ans, Thibaud Lefrançois fait partie de l’équipe des Neptunes de Nantes et de l’équipe de France avant les Jeux Paralympiques de Paris en août.Entre deux entraînements, l’athlète prend le temps de partir à la rencontre des patients dans les centres de réadaptation du groupe LNA qui le parraine et lui permet de financer sa préparation olympique. « C’est en devenant patient-expert quand j’étais moi-même en centre de rééducation que j’ai commencé à témoigner et à partager mon amour du sport. » La vie de Thibaud Lefrançois bascule. « J’étais éducateur sportif. Le sport a toujours fait partie de ma vie. Avec des amis, je suis parti pour un voyage entièrement à vélo entre Nantes et Istanbul il y a six ans. À mon retour, j’ai bossé en intérim. C’est là que j’ai eu mon accident. » Le pied de Thibaud est broyé par une machine. « A cela s’est ajouté un staphylocoque doré, l’amputation était inévitable. »Sur son lit d’hôpital, les pensées du jeune homme se bousculent. Le sport lui apporte des réponses. Ce fou de kayak, de badminton et de course à pied n’imagine alors pas le sport autrement que debout. Jusqu’au jour où il tombe sur les réseaux sociaux sur une annonce « Participez aux Jeux Paralympiques de Paris ». « Évidemment j’ai cliqué ! C’était un programme de détection de talent qui s’appelait La Relève. J’ai fait des tests d’aptitude. » Et le volley assis s’impose à lui. « C’était loin d’être une évidence et puis dès le premier exercice, j’étais dedans ! » Le sport est intense. Car pas question de rester simplement sur son séant. Glissades, travail avec les bras, sur le terrain de 6 m sur 10, les novices du jour découvrent un nouveau point de vue. Et le bonheur pour certains de quitter leur fauteuil : « sans le fauteuil, c’est simplement notre corps et nous ! »Au volley assis, Thibaud a aussi découvert un collectif. Un collectif qui s’apprête à vivre sa première sélection olympique. Il saura en juillet s’il fait partie de l’aventure Paris 2024. D’ici là, il partage avec les patients son amour pour le sport qui lui a sauvé la vie.
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25 novembre 2024 - leparisien