Le nombre de nouveaux diagnostics du Sida en baisse « significative »
par Blaugranas
La majorité des découvertes de séropositivité font suite à des relations hétérosexuelles, et concernent des personnes nées à l'étranger. Près de 6 200 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2018, soit une baisse « significative » de 7 % par rapport à l'année précédente, a annoncé mercredi 9 octobre l'agence sanitaire Santé publique France. Cette diminution, qui reste toutefois à confirmer « avec le recul d'une année supplémentaire », intervient « après plusieurs années de stabilité », a souligné Santé publique France. « C'est la première fois depuis plusieurs années qu'il y a une diminution du nombre de personnes qui se contaminent », s'est félicitée Agnès Buzyn, invitée sur France Info ce mercredi 9 octobre. D'après la ministre de la Santé, cette baisse s'explique par le remboursement des préservatifs sur ordonnance, et l'efficacité du traitement préventif contre le VIH. Une majorité d'hétérosexuels Selon l'agence sanitaire, 6 155 personnes ont découvert leur séropositivité en France l'an dernier, contre 6 583 en 2017 (le chiffre pour 2017 ayant été affiné par rapport au précédent bilan fin mars, qui se montait à 6 400). Deux tiers de ces personnes sont des hommes et un tiers des femmes. Parmi les personnes qui ont découvert leur séropositivité en 2018, plus de la moitié a été contaminée par rapports hétérosexuels (56 %). Les rapports sexuels entre hommes représentent 40 % des contaminations, et l'injection de drogues avec des seringues contaminées 2 %. Plus de la moitié (56 %) des découvertes de séropositivité en 2018 concerne des personnes nées à l'étranger (dont les deux tiers dans un pays d'Afrique subsaharienne). Parmi les personnes contaminées par rapports hétérosexuels, 75 % sont nées à l'étranger (essentiellement en Afrique subsaharienne, pour 8 de ces personnes sur 10). Constat plus alarmant pour les étrangers De 2013 à 2018, le nombre de découvertes de séropositivité a diminué « de façon significative » (-19 %) chez les personnes nées en France, souligne Santé publique France. Cela concerne aussi bien les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (-16 %) que les hommes et femmes contaminés par rapports hétérosexuels (-22 %).
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