Le ministre français des finances souligne "le sérieux budgétaire" du budget 2015
par euronews-fr
Le gouvernement français a présenté mercredi son projet de budget 2015 dans lequel 21 milliards d’euros d‘économies seront réalisés non pas par une baisse des dépenses publiques mais par une moindre progression de celles-ci. La hausse des dépenses publiques sera limitée à 0,2%. Le ministre des finances Michel Sapin est venu présenter ce budget devant la presse mercredi. “Dans le contexte économique défavorable que nous connaissons, a déclaré Michel Sapin, le gouvernement a décidé de maintenir la stratégie économique qui a été présentée au printemps. Nous assumons le sérieux budgétaire, nous refusons l’austérité”. Dans les hypothèses économiques qui fondent ce projet de budget 2015, le gouvernement français repousse de 2015 à 2017 le retour du déficit budgétaire sous le plafond européen des 3%. La nouvelle prévision pour l’an prochain est de 4,3% de déficit après 4,4% cette année. Quand aux prévisions de croissance économique, elles ont été jugées optimistes par le Haut Conseil des finances publiques. En France, la dette publique a dépassé les 2.000 milliards d’euros il y a quelques semaines.“On ne prend pas les vraies mesures, explique l‘économiste Marc Touati. On a besoin d’une vraie thérapie de choc. La thérapie de choc n’est absolument pas appliquée, ni d’ailleurs sous Sarkozy ni d’ailleurs sous Hollande. C’est tout le drame. C’est qu’on va continuer à augmenter le déficit, continuer à augmenter la dette. Alors pour le moment ça ne se voit pas trop car nos taux d’intérêt sont très bas, mais un jour les marchés vont se réveiller et les taux d’intérêt vont flamber et on aura une crise grecque en France”. Selon Paris, la dette publique française devrait grimper jusqu‘à 98% du PIB en 2016 avant de refluer. Elle est actuellement de 2.023 milliards et représentera à la fin de l’année 95,3% du PIB français. Parmi les mesures phares de ce projet de budget 2015 : la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu. En revanche le gouvernement a confirmé une augmentation de deux centimes par litre de la taxe sur le diesel qui devrait rapporter 800 millions d’euros et servir aux infrastructures routières.
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