Le ministre de l’Agriculture sème-t-il la zizanie dans la majorité ?
par 6MEDIAS
Le ministre de l'Agriculture serait-il à l'origine d'une crise des députés de la majorité à l'Assemblée ? Dans la nuit du 28 au 29 mai, de nombreux points importants de la loi "agriculture et alimentation" ont été rejetés par les députés. Etiquetage des aliments, caméras dans les abattoirs, mais surtout l'interdiction du glyphosate. C'est au sujet du pesticide très controversé que la tension est montée. Chez la République en Marche, il y a en a certains qui n'ont pas digéré ce qui ressemble à une reculade et le font savoir. "C'est à mes yeux un rendez-vous manqué et une vraie déception car l'urgence écologique et de changement de modèle agricole est si forte", a posté sur Twitter le député Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, à l'origine de l'amendement rejeté. Le 27 mai, c'est son acolyte Sandrine Le Feur qui avait déjà exprimé sa déception dans un language fleuri dans une séquence diffusée dans "C politique" sur France 5", après un tweet sans équivoque de Stéphane Travert. Il y expliquait que "l'interdiction du glyphosate n'a jamais figuré dans le projet de loi". "Le ministre annonce une "mission de suivi" c'est mieux que rien, mais pas suffisant!", déplore le député Jean-Marc Zulesi sur Twitter. Le groupe LREM est plus que divisé sur la question. Il y en a qui se rangent encore du côté du ministre malgré la polémique. Valérie Thomas, Christiane Hennion et Laurence Maillart-Méhaignerie, trois députées LREM qui avaient signé une tribune pour l'interdiction du glyphosate ont voté contre l'amendement. "Pas besoin de légiférer pour l'interdire", plaide Laurence Maillart-Méhaignerie sur son compte Twitter.
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