Le ministère de l'Économie veut une sanction de « plus de 100 millions d'euros » contre Leclerc.
par Kangai News
Le ministère de l'Économie veut une sanction de « plus de 100 millions d'euros » contre Leclerc. Bercy souhaite voir le géant de la distribution E. Leclerc sanctionné à hauteur de « plus de 100 millions d'euros » pour avoir imposé des remises à ses fournisseurs, a déclaré ce lundi 25 mars la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher. Sale temps pour la grande distribution. Après l'amende d'Intermarché pour ses promotions agressives sur le Nutella, c'est maintenant Leclerc qui est dans le viseur de l'État. « Voilà un signal fort que nous voulons adresser à la grande distribution : en cas de pratiques prohibées par le code du commerce, les enseignes doivent être sanctionnées à la hauteur des dommages économiques qu'elles engendrent », a expliqué ce lundi 25 mars Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État à l'Économie. « Dans le cadre de l'assignation l'an dernier de la centrale d'achats du groupe Leclerc, nous demandons au juge commercial de prononcer une sanction totale de plus de 100 millions d'euros », a-t-elle déclaré à l'occasion de la publication du rapport annuel de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Leclerc est soupçonné de vouloir contourner la loi française Le groupe Leclerc a monté en Belgique une centrale d'achats avec le groupe allemand de distribution Rewe, nommée Eurelec.Soupçonnant le distributeur de vouloir contourner la loi française en délocalisant ses négociations commerciales via cette structure, la DGCCRF a mené en février 2018 des perquisitions au siège des centres E.Leclerc à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Jugeant « indispensable » l'action de la DGCCRF en termes de contrôle de l'équilibre des négociations commerciales, Agnès Pannier-Runacher a dressé un « bilan des contrôles menés par la DGCCRF pendant les négociations commerciales 2019, les premières depuis la promulgation de la loi Egalim », issue des États généraux de l'alimentation. « À la mi-mars, 295 contrôles ont été réalisés par les agents de la DGCCRF : il s'agissait d'interroger les fournisseurs sur le déroulement des négociations et d'autre part, de contrôler certaines enseignes : Intermarché, Système U, Carrefour... », a-t-elle expliqué.
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