Comme 50 000 autres Catalans, Vicente a choisi l’an dernier de quitter sa région natale pour s’installer à Madrid. C’est dans la capitale espagnole que le jeune homme a réussi à trouver un emploi d’ingénieur informatique. Mais depuis plusieurs semaines, Vicente constate une réelle différence, après les évènements de Catalogne :
“Il y a encore deux mois, même si tout le monde était au courant du référendum catalan, tout se passait très bien. Et depuis les deux ou trois dernières semaines, les tensions se sont ravivées”.
Des tensions qui affectent également le commerce. Une librairie catalane en plein cœur de Madrid et véritable centre culturel, est désertée par les habitués des lieux.
“La clientèle s’est raréfiée” nous dit le libraire. “Je pense que les gens sont plus réfractaires à l’idée d’entrer dans ce commerce, qui est aussi une délégation officielle de la Généralité de Catalogne”.
La présence culturelle des Catalans à Madrid, c’est aussi ce groupe de « castellers », des pyramides humaines de plusieurs mètres de haut, très populaires, dans les fêtes traditionnelles catalanes. Un groupe auquel des non-Catalans sont également conviés à participer.
“ La question des conflits entre les peuples, est bien plus liée à des idées politiques que culturelles et c’est ce que nous faisons ici”, nous dit l’une des participantes de ce groupe.
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