Le Liberland, ce micro-État européen qui inquiète la France
par lepointabonnes
« Vivre et laisser vivre », c'est la devise de la République du Liberland. Ce micro-État créé en 2015 dans les Balkans, sur les rives du Danube entre la Serbie et la Croatie, se heurte à la « libre circulation » régulée au sein de l'espace Schengen. Cette nation autoproclamée, constituée par un entrepreneur tchèque, Vit Jedlicka, revendique une « société où les honnêtes citoyens peuvent prospérer sans lois, sans règlements ni impôts d'État inefficaces et contraignants ». Les autorités françaises se méfient de cette micro-nation, qui n'est pas reconnue par la communauté internationale et dont on parle très peu dans la presse généraliste. Les policiers du service de sécurité intérieure (SSI), de la direction de la coopération internationale et de son antenne basée à l'ambassade de France à Belgrade (Serbie) ont alerté la police aux frontières (PAF) du commerce de passeports diplomatiques. À en croire les enquêteurs, avec 5 000 dollars (4 300 euros) payables en bitcoins, n'importe qui peut acquérir le précieux sésame. « Ce micro-État est une porte d'entrée non contrôlée vers la France. Une fois qu'un individu a acheté son passeport, qu'on le laisse entrer dans l'espace Schengen, tout peut arriver ! » s'inquiète une source à la police aux frontières basée à Roissy-Charles-de-Gaulle. Une note du groupe d'analyse et de suivi des affaires d'immigration (Gasai) de la PAF, datée du 3 mars, oblige les fonctionnaires aux frontières à refuser l'entrée en France aux « ressortissants » du Liberland.
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