Le jeûne : une pratique sans risque pour la santé ?
par La Provence
400 personnes sont attendues au centre de congrès par les organisateurs. Ils ont invité des personnalités médicales et scientifiques pour faire le point sur cette pratique en vogue à l'étranger mais encore très clivante en France. Payer 900€ la semaine pour une tisane le matin, un bouillon le soir et marcher toute la journée, ça va pas !" C'est, généralement, la première réaction de qui apprend la décision de jeûner d'un proche. Autre variante : "Tu vas dans une secte ?" Surtout quand dans la pléthore de propositions sur le net, on promet coloriage de mandala et chamanisme avec rituel du feu. Versant tragédie, on trouve dans la rubrique des faits divers des décès dans des centres interlopes ou des personnes atteintes de pathologies gravissimes cessant tout traitement pour manger cru ou ne se nourrir que d'air. Et mourir. Sans aller jusqu'à ces extrémités, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a alerté en 2021 sur ces expériences ayant "en commun d'être coûteuses et de favoriser l'isolement des stagiaires, constituant un moyen pour leurs promoteurs d'asseoir une véritable emprise". Jeûner, est-ce grave docteur ? Ce sont des médecins qui entendent démonter les idées reçues au 1er congrès "international" dédié au jeûne samedi au centre de congrès Carnot. Pourquoi Aix ? Parce que Jean-Pascal David, fondateur de la Maison du Jeûne, "naturopathe ayant accompagné en 15 ans plus de 5 000 jeûneurs", en est un des organisateurs et il est de Saint-Cannat, explique Jacques Rouillier, médecin généraliste breton, président de l'Académie médicale du jeûne (AMJ).
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