Le gazole bientôt au même prix que l'essence.
par Kangai News
Le gazole bientôt au même prix que l'essence. L'alignement des prix est en marche. Dans certaines stations, le gazole « premium » a déjà dépassé le sans-plomb. Le diesel est-il pour autant condamné ? « Si ça continue, le gazole sera bientôt aussi cher que l'essence ! » Qui n'a jamais entendu ça ? Eh bien, ça y est, nous y sommes presque. Pendant des décennies, le diesel a bénéficié en France d'un sacré coup de pouce. La raison est historique : au lendemain de la guerre, l'État a diminué les taxes sur ce carburant pour relancer le pays. Tracteurs, camions et engins de chantier roulaient en effet au gazole. Les constructeurs français ont suivi et sont devenus les champions du diesel. La récente prise de conscience sanitaire et environnementale a changé la donne. Les pouvoirs publics se sont lancés dans un politique d'alignement des prix. Jusqu'en 2022, le gouvernement va régulièrement augmenter des taxes (qui représentent 70 % du prix d'un litre de carburant), particulièrement sur le diesel (1). En 2006, le litre de gazole était en moyenne 17 centimes moins cher que celui du sans-plomb 95. Aujourd'hui, l'écart s'est réduit de moitié. Et en 2021, le prix du gazole aura dépassé celui de l'essence. Encore des avantages Restrictions de circulation, décote, renforcement du contrôle technique, fiscalité... Les nuages s'accumulent au-dessus du « mazout ». Faut-il pour autant s'en détourner ? Si l'automobiliste ne regarde que son portefeuille, ce n'est pas certain. Le diesel reste plus sobre que l'essence. D'après Auto Plus, le coût au kilomètre restera à l'avantage du diesel pendant quelques années. Et les gros rouleurs, qui dépassent les 20 000 km par an, auront toujours intérêt à choisir le diesel. Mais s'il se soucie de la santé publique, mieux vaut oublier le diesel, malgré les efforts des constructeurs pour en réduire les effets néfastes. Certes, les moteurs diesel dégagent moins de CO2 que les moteurs essence, mais ils restent plus dangereux. Leurs gaz d'échappement sont classés « cancérogènes certains ». En cause, les particules : les filtres retiennent les plus grosses, mais les plus fines - et les plus dangereuses - continuent de passer. Le diesel de moins en moins populaire Les automobilistes, eux, n'ont pas attendu pour trancher. On assiste depuis un an à un véritable retournement du marché. En 2011, 70 % des voitures neuves achetées par les particuliers étaient des diesels. On est tombé à 50 % il y a deux ans et à 40 % cet été. Le désamour est tel que certains constructeurs ne proposent plus de version diesel de leurs modèles, y compris sur de grosses voitures « gourmandes ». Le mouvement profite avant tout à l'essence (54 % des ventes). Malgré de belles progressions, les voitures hybrides et électriques ne représentent que 4,5 % et 1 % des ventes. (1) Selon Les Échos, le gouvernement songe également à supprimer l'avantage fiscal du gazole non routier utilisé par les secteurs industriels (BTP, métallurgie, chimie), hors agriculture et industrie ferroviaire.
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