Le fake prix Nobel d'Annie Ernaux | Désintox | ARTE
par Desintox
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes, à 20h sur Arte.Sur Facebook : https://www.facebook.com/28minutes/Sur YouTube : https://www.youtube.com/user/28minutesARTESur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/Sur Twitter : https://twitter.com/ArteDesintoxSur le site d'Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014077/28-minutes/RC-016371/desintox/Le prix Nobel de littérature décerné à une Française ? Pendant quelques heures jeudi 7 octobre, certains s'en sont réjouis un peu vite. Un compte Twitter au nom de l'écrivaine Annie Ernaux a en effet diffusé, à la mi-journée, plusieurs messages de victoire. D'abord en anglais : « Nobel Prize in Literature 2021 ! Thanks ! Thanks ! Thanks ! » Puis un autre, en français : « L'Académie Suédoise m'informe maintenant que j'ai remporté le prix Nobel de littérature. Une joie indescriptible. Une joie immense. Merci. »Un vrai scoop, car à cette heure-là, les résultats n'étaient pas encore été annoncés ! Sauf que ces tweets sont faux d'un bout à l'autre. En août dernier déjà, un compte au nom de l'écrivaine indiquait son arrivée sur Twitter. Interrogée par Désintox, Annie Ernaux avait alors formellement nié : « Je n'ai absolument pas de compte Twitter, c'est un faux ! ». Cette fois, les tweets ont rapidement été supprimés. Tandis que le faux compte a repris aussitôt une autre identité : celle du romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah, le vrai nouveau lauréat du prix Nobel. Qui se cache derrière ces canulars à la chaîne ? Difficile d'être formel. Même si de lourds soupçons pèsent sur un certain Tommasso Debenedetti, journaliste italien habitué des comptes bidon dans le domaine de la littérature ou des arts. Véritable serial killer de Twitter, il annonce depuis plus de dix ans les fausses disparitions de Milan Kundera ou de Costa-Gavras. Se faisant passer, tantôt pour les éditions Gallimard, tantôt pour l'écrivaine Amélie Nothomb. Il a également coutume de profiter de la remise des prix littéraires pour commettre ses impostures.Interviewé par l'AFP en 2013, il donnait à ses mensonges une vertu pédagogique. Et disait vouloir «montrer que Twitter est devenue une agence de presse... et la moins fiable du monde». De fait, dix ans plus tard, nombreux sont ceux qui tombent encore dans ses panneaux.
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