Le déficit porté à presque 4 % du PIB en 2020
par lepointabonnes
La facture publique de la crise du coronavirus commence à apparaître. Nécessaire pour appliquer les mesures d’urgence économiques et sociales, le projet de loi de finances rectificative est présenté mercredi 18 mars en conseil des ministres, avant un examen en urgence devant le Parlement jeudi et vendredi. Il va porter la prévision de croissance française à - 1 % pour 2020, contre + 1,3 % espéré au départ par le gouvernement. Avec 45 milliards minimum mis sur la table par l’État pour éviter toute faillite et indemniser les Français privés d’activité, le déficit public, lui, va plonger à 3,9 % du PIB, alors qu’il devait être ramené à 2,2 %, a expliqué le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, dans une interview aux « Échos ». Cette hypothèse repose sur une sortie de crise, une fois le pic de l’épidémie passé. Si le confinement devait se prolonger, la facture serait encore plus élevée. Aujourd’hui, la priorité est de sauver l’économie française. Nous devons être au rendez-vous de ce grand défi, a justifié le ministre, dans l’entretien au quotidien économique. « Quand la maison brûle, l’heure n’est pas à compter les litres d’eau pour éteindre l’incendie », poursuit-il. La dette devrait allègrement franchir le seuil purement psychologique de 100 % du PIB. Selon Gérald Darmanin, 2 milliards sur les 45 milliards du plan sont destinés au renforcement du système de santé, pour l’achat de masques, notamment, et le paiement des heures supplémentaires effectuées par les soignants.
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