Le CSA met en demeure France Télévisions pour une photo retouchée
par Kangai News
Le CSA met en demeure France Télévisions pour une photo retouchée Le groupe public est mis en demeure par le CSA. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a estimé que France Télévisions avait manqué à ses obligations en matière d'honnêteté et de rigueur de l'information, après la diffusion d'une photo d'une manifestation de "gilets jaunes" retouchée pour masquer une inscription "Macron dégage". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a estimé que France Télévisions avait manqué à ses obligations en matière d'honnêteté et de rigueur de l'information, après la diffusion par France 3 d'une photo d'une manifestation de « gilets jaunes » retouchée pour masquer une inscription « Macron dégage ». La séquence mise en cause remontait à décembre 2018. France 3 avait diffusé dans un de ses journaux télévisés, pour illustrer le mouvement des « gilets jaunes », une photo (prise par un photographe de l'AFP), montrant des policiers à cheval, faisant face à des manifestants, place de l'Opéra à Paris. Sur ce cliché, une pancarte portant l'inscription « Macron dégage » avait été retouchée pour faire disparaître le mot « dégage », une modification qui avait suscité un tollé sur les réseaux sociaux, et valu à France 3 une avalanche d'accusations de manipulation et de censure. De nombreux téléspectateurs et l'auteur de la pancarte, Jean-Baptiste Reddé (alias Voltuan), figure familière des manifestations parisiennes, avaient saisi le CSA. La chaîne avait présenté ses excuses France 3 et France Télévisions avaient aussitôt présenté des excuses aux téléspectateurs (ainsi qu'à l'AFP et au photographe auteur de l'image) et plaidé qu'il s'agissait d'une « erreur humaine », et « d'un manque de discernement de la part d'une personne qui concourt à la fabrication du journal télévisé », et en aucun cas d'une censure. Dans une décision prise cet été et dévoilée ce lundi par le syndicat FO de France Télévisions, qui vient d'en être notifié, le CSA a estimé que « la diffusion d'une photographie ainsi modifiée, altérant sa signification dans un contexte particulièrement sensible », constituait « un manquement à l'exigence d'honnêteté de l'information » qui s'impose à France Télévisions, et « un manquement à l'obligation de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information ».
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