Le Courrier de l'Ouest sur France 3 pour parler de son baromètre des prix
par Le Courrier de l'Ouest
Le Courrier de l'Ouest était invité sur France 3 Pays de la Loire dans l'émission "Vous êtes formidables", ce jeudi 24 mars 2022, pour parler de son initiative menée depuis novembre 2021 : le baromètre des prix.Sébastien Boisnard, journaliste en charge de ce relevé des prix mensuel dans une grande surface de l'agglomération d'Angers, a expliqué que tout compte fait, l'évolution du prix du chariot de 60 produits de consommation courante n'est pas spectaculaire mois après mois.Ce qui l'est plus en revanche, c'est la progression vertigineuse des prix des carburants. Exemple avec le gazole dont le plein de 60 litres est passé de 87 euros en octobre 2021 à 130 euros en mars 2022.L'émission a été aussi l'occasion de présenter la solution proposée par l'entreprise Pouvoir plus de Nicolas Auvin qui permet aux particuliers de bénéficier des mêmes avantages que ceux octroyés par les comités d'entreprise.Pour revoir l'émission dans son intégralité, cliquez sur le lien qui renvoie vers son "replay"___Au cours de cette même émission, vous pourrez aussi découvrir le témoignage du Mayennais Michel Rose qui a été touché par le Covid au printemps 2021 et a écrit une lettre aux soignants de l'hôpital de Laval pour les remercier du dévouement qu'ils ont manifesté dans l'épreuve. La voici :« Lettre aux soignant.e.s qui m'ont sauvé la vieA l'ensemble du personnel soignant du 7ème C et du service de réanimation du centre hospitalier de Laval. Je n'avais rien demandé et vous m'avez accueilli pendant un peu plus de trois semaines l'an dernier car mis à mal sérieusement par le(la) Covid 19, du dimanche 4 au lundi 26 avril précisément (dont dix jours en service de réanimation). Pendant tout mon séjour forcé j'ai pu apprécier votre professionnalisme, vos gestes attentionnés, votre bienveillance, vos paroles de réconfort et d'encouragement. Grâce à vous j'ai pu sortir vivant des griffes tenaces du virus qui enserraient mes poumons. Il m'a fallu insuffler des litres et des litres d'oxygène pour survivre alors que jusque-là je n'avais jamais mesuré le bonheur de respirer machinalement de l'air, sans me dire de temps à autre "ah c'est quand même merveilleux cette mécanique respiratoire qui nous amène si facilement l'indispensable O2 dans nos alvéoles pulmonaires !". J'avais envie de le crier aux passants et aux cyclistes que j'apercevais de loin sur le boulevard d'Avesnières par la fenêtre de ma chambre… "Eh profitez bien de votre liberté de respirer, profitez, c'est si bon vous savez...! Comme toute chose, c'est lorsqu'on en est privé que l'on regrette de n'avoir pas su en profiter à temps ". En écrivant ces mots, en repensant à ces journées interminables et à ces nuits si longues pendant lesquelles l'esprit vagabonde entre la lune et les étoiles, frôlant les silhouettes des parents et des amis disparus (Philippe, les deux Jean-Pierre, Jean, Claude, Jeanne, Albert, Marie-France…) me remontent des larmes d'émotion. Allongé sur mon lit d'infortune, une nuit je me suis senti prêt à les rejoindre…Mon cerveau en manque d'oxygène, je commençais à m'envoler doucement vers un je ne sais quel ailleurs éthéré… En mon for intérieur je m'en voulais terriblement de n'avoir pas su finaliser mon inscription vaccinale quelques semaines auparavant, ce qui m'aurait peut-être évité cette terrible épreuve…* Vous m'avez alors soutenu et aidé à m'accrocher pour ne pas sombrer, pour ne pas céder, pour m'accrocher à vos bras et à vos sourires même quand il me fallait supporter cette épreuve de la prise de sang artérielle (pour les fameux gaz du sang) alors que mes bras viraient au violet. Vous m'avez lavé, vous m'avez nourri, vous m'avez piqué, vous m'avez radiographié, , vous m'avez pris dans vos bras, vous m'avez retourné sur le ventre, vous m'avez dit bonne nuit, vous m'avez dit bonjour, vous m'avez rassuré, mon corps ne m'appartenait plus, j'étais redevenu comme un petit enfant…Et puis un jour vous m'avez sevré de cet oxygène réparateur et j'ai alors eu peur ! Peur de manquer de cet O2 qui me maintenait en vie depuis de si nombreux jours...La saturation allait-elle atteindre le bon pourcentage, 95%, 96%, voire 97 ou 98% ? Ah cette fameuse saturation en oxygène, le sésame attendu pour se rassurer que mon sang transportait suffisamment de ce gaz vital ! On m'a pincé l'index, l'annulaire, le majeur, et même le lobe de l'oreille, guettant en tordant le cou l'affichage de ce fameux taux qui avait parfois du mal à atteindre la bonne norme. Et un jour vous m'avez dit de me lever pour pousser mes premiers pas dans la chambre entre la porte d'entrée et la fenêtre, des premiers pas hésitants et mal assurés que je dénombrais à chaque fois pour marquer une progression lente mais régulière. Puis un matin vous m'avez annoncé que nous allions nous séparer, qu'il était l'heure de rassembler mes affaires et de nous quitter, pour retrouver heureux comme le poète ma maison et sa cheminée, ma compagne et mes enfants, au terme de cette épreuve qui fut comme un long voyage en pays inconnu. Peu à peu j'ai retrouvé ma vie d'avant, soutenu et encouragé par mes proches et mes amis, par les moineaux domestiques accompagnant mes pas de convalescent au-devant de la maison, mes poumons ouverts à l'air vivifiant des journées de mai. Mi-août j'ai reçu ma 1ère dose du vaccin protecteur et ce vendredi 7 janvier ce sera la dose de rappel. Ces mots de gratitude et de reconnaissance je vous les devais, je vous les dois et je vous les devrai toute ma vie. Et au-delà de vos paroles de soignantes et de soignants, resteront gravés à jamais en ma mémoire vos gestes d'attention, vos sourires, vos visages. A chacune et chacun, j'adresse tous mes vœux de bonheurs partagés, de santé et de réussite dans vos projets personnels, professionnels et d'engagements divers…Très sincèrement, Michel ROSE. *A quoi tient le fil d'une vie ? Cette question, je l'ai souvent ressassée dans ma tête mais sans jamais y trouver une réponse qui puisse m'apaiser. Dès le mois de mars, je souhaitais me faire vacciner et j'avais effectué les démarches nécessaires via mon téléphone portable sur la plateforme Doctolib. Le samedi 20 mars je me présentais en fin de matinée au centre de vaccination, salle polyvalente de Laval. Arrivé au guichet d'accueil, la jeune hôtesse m'informe que mon nom ne figure pas sur la liste ! Je lui indique que j'ai pourtant procédé à une inscription en ligne. Elle recherche à nouveau, mais négatif, et demeure inflexible, elle ne peut pas me laisser entrer et me dit de procéder à une nouvelle inscription, n'ayant sans doute pas correctement finalisé ma précédente demande. Ce que je fais en rentrant chez moi avec un nouveau rendez-vous fixé cette fois-ci à Château-Gontier le vendredi 2 avril. Le mercredi 24 mars je suis, sans le savoir, contaminé par le virus du Covid-19. Dimanche 28 et lundi 29 mars premières alertes avec fièvre et courbatures. Mardi 30 mars test antigénique positif. Il me faut annuler mon rendez-vous de vaccination du 2 avril. Jeudi 1er avril test PCR positif, je fais un malaise en soirée et suis transporté par la protection civile au service des Urgences du C.H. de Laval. Après examen sur place, on ne me garde pas et je rentre à mon domicile. Dimanche soir 4 avril, taux de saturation à 91%, mon état se dégrade, ma compagne m'emmène aux Urgences au C.H. de Laval qui cette fois-ci me garde sur place. Je passe ma première nuit au 7ème C. A quoi peut tenir le fil d'une vie ? Pour mon cas, à un oubli de clic ou à un mauvais clic au mauvais endroit… Si j'avais reçu la dose de vaccin Pfizer le samedi 20 mars, aurais-je échappé à tout ce que j'ai subi ? Si j'avais insisté près de la jeune hôtesse d'accueil, m'aurait-elle finalement laissé entrer dans la salle polyvalente ?Ces questions je me les suis posées chaque nuit d'insomnie (et si… ?), sans jamais pouvoir y répondre. Sinon me répéter "à quoi tient le fil d'une vie ?" »
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