Le candidat Macron veut conditionner le RSA à des heures de travail obligatoires
par Huffington Post
POLITIQUE - L’objectif de son second mandat: le plein emploi. Le président Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, présente son programme ce jeudi 17 mars à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. S’il est reconduit à l’Elysée fin avril, l’actuel chef de l’Etat continuera les réformes de l’assurance chômage, transformera Pôle emploi et modifiera les conditions d’accès au RSA pour viser le plein emploi d’ici 2027. Un but “atteignable”, “réaliste” ou “volontariste”, selon les mots du locataire de l’Elysée, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article, “qui consiste à faire, dans les 5 ans qui viennent, ce que nous avons fait dans les 5 ans qui viennent de s’écouler.” Pour ce faire, Emmanuel Macron promet des recettes venues de la droite et potentiellement explosives. Il veut ainsi “simplifier et déconcentrer le dialogue social”, ou “adapter” l’assurance chômage aux soubresauts économiques. Il défend ici un “système simple” qui durcit les règles quand la “conjoncture s’améliore” et “protège mieux” quand la “conjoncture se dégrade”: “ce que nous avons fait”, avec le quoiqu’il en coûte. France Travail pour remplacer Pôle emploi Le candidat veut également transformer “Pôle emploi” en “France Travail”. Plus qu’une évolution sémantique, Emmanuel Macron parle d’un”changement profond”. “L’idée (...) c’est de réussir à l’échelle d’un territoire de mettre en commun tous les savoir-faire et les compétences, celles de Pôle emploi, celles de nos régions, de nos départements, des communes, des missions locales”, explique-t-il en calquant ce nouveau fonctionnement sur ce qui se fait déjà pour le service public d’insertion à l’emploi. Concrètement, il souhaite “un lieu” ou un “guichet unique” qui regrouperait toutes celles et ceux qui accompagnent le retour à l’activité, des bilans de compétences à la formation. Cette réforme est, selon ses mots, un ”élément clef” pour gagner en efficacité et atteindre le fameux plein emploi. C'est ni plus ni moins la dévalorisation du travail." Ian Brossat, directeur de campagne de Fabien Roussel (PCF) Plus épineux: le président, s’il est réélu, veut conditionner l’accès au RSA, le revenu de solidarité active. Un serpent de mer qui parcourt la droite depuis des années et qui traduit la vision du chef de l’Etat selon qui “les devoirs valent avant les droits.” Il parle, ici, d’un “meilleur équilibre” entre ces deux notions avec “l’obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine à une activité permettant d’aller vers l’insertion professionnelle” pour pouvoir bénéficier de ces 550 euros (en moyenne). “Oui, il faut un soutien monétaire, mais il faut plus que ça”, estime le président sortant, lequel veut “reconnaître la dignité de chacun” et “demander une part d’efforts pour toutes celles et ceux qui le peuvent”. Un projet qui ne manque pas de susciter l’ire des différents candidats de gauche à la présidentielle. “On va donc remplacer des travailleurs qui touchent un salaire par des gens au RSA”, répond Ian Brossat, le directeur de campagne du communiste Fabien Roussel, sur les réseaux sociaux, sans même attendre la fin de l’exposé. Pour lui, “c’est ni plus ni moins la dévalorisation du travail.” ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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