Le «bull market», c'est terminé. C'est grave docteur ?
par l'Opinion
Wall Street, notamment, vivait le plus long « bull market » de son histoire. Il avait débuté en mars 2009, au pic de la déprime post crise des subprimes. Il a officiellement pris fin jeudi soir à l'issue de la séance noire qui a balayé la planète. Du pic de la déprime en mars 2009, donc, au pic de l'optimisme le 19 février dernier, - il y a moins d'un mois - l'indice S&P 500 avait bondi d'environ 400 % sans jamais subir une baisse de 20 %. Il y a eu des moments de doute au cours de ces onze années, des séances de forte déprime mais à aucun moment la bourse n'a accumulé 20% de baisse. C'est fait aujourd'hui : depuis le pic d'optimisme du 19 février, le S&P 500 a perdu 26%. Ce qui met fin, techniquement, au « bull market » et fait entrer le grand indice américain dans un « bear market », un marché baissier. Le CAC 40, c'est pire encore, puisque sa chute dépasse 30% depuis le point haut du 19 février. Le coronavirus nous fait entrer dans un nouveau monde sanitaire, économique et, par ricochet, boursier. On ne sait pas encore quand et comment se termineront la crise sanitaire et économique. On sait en revanche que la Bourse enchaine depuis toujours des cycles de hausse et de baisse. Le monde avait perdu l'habitude du cycle, grâce ou à cause de l'injection de milliards de dollars dans le système économique par les banques centrales depuis 10 ans. Il redécouvre violemment, l'existence de ces cycles. La question est : combien de temps va durer ce « bear market », quel sera le point bas qui marquera le début d'un nouveau « bull market », c'est à dire une hausse de plus de 20% de l'indice ? Il est évidemment trop tôt pour le savoir.
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