Le député insoumis Louis Boyard a publié ce week-end du 4 et 5 mars, une vidéo sur les réseaux sociaux pour lancer un défi aux jeunes pour contrer la réforme des retraites. Il leur propose de bloquer leur lycée ou leur université le 7 mars, et de partager leur action sur les réseaux sociaux avec le hashtag #BlocusChallenge.
L’initiative a été condamnée le jour même par la présidente de l’Assemblée « L’Assemblée n’est pas un prix de concours. La politique n’est pas un challenge TikTok. Vous devriez les servir, vous leur faites du mal. Respectez votre fonction, respectez votre institution, respectez les Français ! » a tweeté Yaël Braun-Pivet.
L’argumentaire a été repris par le porte-parole du gouvernement ce lundi 6 mars. « Quand vous avez un député de la France insoumise, monsieur Boyard, qui appelle à faire des selfies du meilleur blocage en vue de les inviter à l’Assemblée, je leur explique et je leur dis : « Attention, (...) ce n’est pas vous, responsables politiques, qui en paient les conséquences » a déclaré sur France 2 Olivier Véran.
« Je participe au même challenge », a défendu François Ruffin sur Europe 1. Le député LFI y voit une opportunité pour créer une « émulation » pour que les militants participent à la grève. Avec une réserve : « La récompense que je souhaite, ce n’est pas une visite de l’Assemblée nationale, a affirmé l’élu de la Somme. C’est que demain, possiblement, nous faisons entrer le mois de mars dans notre histoire de France. »
« Mobiliser la jeunesse »
Même au sein de la Nupes, la vidéo n’a pas été accueillie par tous avec entrain. « C’est une forme de déviation » a réagi Olivier Faure en prenant le temps de choisir ses mots, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Le premier secrétaire du parti socialiste a déclaré sur Public Sénat : « Je considère que la lutte sociale n’est pas un jeu ».
Il nuance néanmoins les critiques venues de la macronie : « Le mouvement du président de la République avait lui-même lancé des challenges pour remplir les salles, avec des lots, etc. » Tout en reconnaissant que mobiliser la jeunesse représente « une vraie préoccupation », Olivier Faure a considéré que « la créativité a toute sa place dans le débat. M’enfin parfois elle doit trouver ses propres limites. »
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